Cette conception a été reprise à la fois par des écrivains royalistes et catholiques, pour la « magnifier », et des écrivains et historiens républicains, au XIXe et au début du XXe siècle. Au début de l'année 1796, Charette tente une expédition en direction de l'Anjou afin de pousser Stofflet à le rejoindre dans la guerre, mais il est surpris à La Bruffière et à Tiffauges les 3 et 4 janvier et ses troupes sont complètement mises en déroute[290]. En mai 1791, l'Assemblée constituante prend un décret sur la liberté des cultes autorisant le culte réfractaire, mais cette tolérance ne satisfait aucun camp, et les positions se durcissent. Les sommes nécessaires à leur voyage leur sont fournies. Cinq jours après, il explique, dans une lettre à son ami Bodson : « Je confesse aujourd'hui de bonne foi que je m'en veux d'avoir autrefois vu en noir et le Gouvernement révolutionnaire, et Robespierre, et Saint-Just », justifiant même la mort de Hébert et de Chaumette (« Le salut de vingt-cinq millions d'hommes ne doit point être balancé contre le ménagement de quelques individus équivoques »)[360]. Avant la Révolution, gérés par le clergé, ils étaient au service des communautés rurales. Seules quelques villes indispensables à la marche des troupes doivent être préservées. Elle condamne notamment à mort le prince de Talmont, général de la cavalerie vendéenne, qui est guillotiné à Laval[145]. Le 3 octobre, la flotte britannique fait une nouvelle tentative sur Noirmoutier, mais sans plus de succès[269]. L'armée de l'Ouest se lance quant à elle à la poursuite des rebelles, à l'exception de la division du général Haxo qui reste en Vendée pour combattre les forces de Charette. C'est pourquoi on utilise souvent le pluriel. Puis, Stofflet arrive à son tour à La Jaunaye le 18 février[231]. La Charte de l'ONU et l'article 8 de la convention de Genève obligent la communauté internationale à intervenir pour « prévenir ou arrêter des actes de génocide ». le 1er novembre, ils prennent Mayenne sans combats. Salut et fraternité, « Il est bien étonnant que la Vendée ose réclamer des subsides, après avoir déchiré la patrie par la guerre la plus sanglante et la plus cruelle. On en retrouve des éléments dans le chapitre rédigé par A. Gérard (Poussou 2). Sans attendre, il avance avec ses propres forces[103]. L’auteur n’en est évidemment plus à la vision idyllique du régime seigneurial de la province selon les Mémoires de la marquise de La Rochejaquelein, et il note lui aussi que les paysans de la province ont d’abord été favorables à la Révolution. Il prend d'assaut le camp de La Roullière le 8, puis celui de Fréligné le 15, et enfin celui de Moutiers-les-Mauxfaits le 24, tuant des centaines de soldats républicains[218]. La thèse de Reynald Secher a été reprise et soutenue particulièrement par Pierre Chaunu, professeur émérite de l'université Paris IV-Sorbonne, qui faisait partie du jury devant lequel le jeune doctorant soutenait sa thèse, dans un article paru dans La Croix le 29 juin 1986[362]. ... Bilan des sites touristiques en Vendée. Puis, une nouvelle période de calme relatif s'engage à l'automne[219]. Une attaque vendéenne est menée le 14 décembre à La Grève, près des Sables-d'Olonne, sans succès[220]. Pour Roger Dupuy, qui note que l'historiographie récente « se dégage de l'optique étroite qui accordait au problème religieux une importance primordiale dans le processus du soulèvement », c'est « du côté de l'identité profonde des communautés paysannes » qu'il faut en chercher les racines. Dans le Poitou, des libelles voient dans la constitution civile l'œuvre des protestants et des juifs. De même, 132 notables nantais[163] sont arrêtés comme fédéralistes et envoyés à Paris pour être jugés par le tribunal révolutionnaire ; 12 meurent au cours du voyage, 24 en prison. Ce mercredi, Louis Burton, qui pointe à la sixième position du Vendée Globe, a attaqué le Pot au noir. » Et le grand historien du Temps des Réformes d’honorer à sa façon la mémoire des victimes vendéennes : « D’ailleurs, à chaque fois que je passe devant le lycée Carnot, je crache par terre »[410]. N'étant plus menacées par l'armée des Sables, les forces vendéennes de Charette, La Cathelinière et Vrignault réunissent 12 000 à 15 000 hommes à Legé et partent à l'assaut de Machecoul le 10 juin[101],[102]. Envoyé en mission dans les cinq départements bretons par un décret du 14 août 1793, Jean-Baptiste Carrier est installé à Nantes par un arrêté du comité de salut public du 29 septembre (où il reste malgré un nouveau décret du 13 octobre, l'affectant à l'armée de l'Ouest avec Bourbotte, Francastel et Turreau, le cousin du général). Entre autres arguments, Jean-Clément Martin note que, dans son ouvrage, Reynald Secher, qui pratique « une écriture d'autorité, condamnant l'histoire qui ne se soucie pas de vérité absolue », ne commente ni ne discute le mot « génocide ». Aizenay 3000 2067. Si en 1791 la Constitution civile du clergé provoque de forts mécontentements, c'est au moment de la levée en masse, en mars 1793, que la rébellion vendéenne se déclenche, dans un premier temps comme une jacquerie paysanne classique, avant de prendre la forme d'un mouvement contre-révolutionnaire. Dans les jours qui suivent, environ 6 000 à 10 000 Bretons et Mainiots rejoignent l'Armée catholique et royale, au sein de laquelle ils sont désignés sous le nom de « Petite Vendée ». 4 800 personnes auraient ainsi rejoint le fond du fleuve. Le 6, ils attaquent et écrasent la garnison de Legé. Dans son texte, le « système de dépopulation » concerne l'ensemble de la France, et non la seule population vendéenne. En savoir plus sur notre politique de confidentialité. 11.1 Définition de « … La quantification est encore loin d’être satisfaisante, mais, en 1796, on peut estimer à au moins quarante mille le nombre de personnes qui ne sont pas revenues chez elles[317]. Pendant les mois de juillet et août, les combats sont indécis et les offensives des deux camps sont contenues. Enseignant Extérieur - Mémorial - Chapelle De même, parmi ceux qui ont refusé d'adhérer à la thèse du génocide, on compte le Gallois Julian Jackson, professeur d'histoire moderne à l'université de Londres[386], l’Américain Timothy Tackett, professeur à l'université de Californie[387], l’Irlandais Hugh Gough, professeur à l'université de Dublin[388], les Français François Lebrun, professeur émérite d'histoire moderne à l'université de Haute-Bretagne-Rennes II[389], Claude Langlois, directeur d'études de l'École pratique des hautes études, directeur de l'Institut européen en sciences des religions et membre de l'Institut d’Histoire de la Révolution française[390], Paul Tallonneau[391], Claude Petitfrère, professeur émérite d'histoire moderne à l'université de Tours[392] ou Jean-Clément Martin, professeur à l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne[393]. Dans la Sarthe, des commissions militaires et le tribunal criminel siègent à Sablé-sur-Sarthe, où 42 personnes sont exécutées, et au Mans, où 185 personnes sont guillotinées ou fusillées[140]. Cette mise en accusation est appuyée sur la mise au jour, après Thermidor, des exécutions, des massacres et des destructions de la guerre civile et de la Terreur. Mais beaucoup de soldats-paysans choisissent de rentrer chez eux et l'Armée catholique et royale se désagrège au fur et à mesure de son avancée loin du bocage. Le général Lescure succombe ce jour-là des suites de sa blessure reçue à Cholet. Face à de telles forces, les chefs vendéens, Suzannet, d'Autichamp et Sapinaud, signent la paix à Montfaucon-sur-Moine le 18 janvier 1800[313]. Personne ne regrette la royauté, mais nul ne condamnerait Louis XVI à mort. Cette proposition soulève des réactions surtout à gauche, comme celle du Secrétaire national du Parti de gauche Alexis Corbière, qui voit dans cette proposition de loi « un acte grossier de manipulation historique ». Charette se replie et quitte le Marais breton pour rejoindre l'armée d'Anjou. Le 3 mai, le général Quétineau doit abandonner Bressuire, laissant derrière lui un riche dépôt de munitions et des prisonniers, parmi lesquels Louis de Lescure et Bernard de Marigny qui se joignent à l'armée[82]. Le commandement est réorganisé : Suzannet succède à Charette à la tête de l'armée du Bas-Poitou et du Pays de Retz à l'ouest de la Vendée et au sud de la Loire-Inférieure, Sapinaud reprend son commandement de l'armée du Centre, tandis que Charles d'Autichamp, succède à Stofflet à la tête de l'armée d'Anjou[309]. Bien que mal mené, le raid républicain empêche cependant les Blancs de tenter un second assaut contre Nantes. Dans de nombreuses municipalités rurales, entre les mains de Royalistes, on interdit aux « patriotes » réfugiés dans les villes de revenir, y compris par la force[243]. Certains se sont livrés à de vraies exactions, comme Barras et Fréron à Toulon, Collot d'Herbois et Fouché à Lyon ou Tallien à Bordeaux. La Constitution civile du clergé, adoptée par lAssemblée constituante le 12 juillet 1790, suscite une franche hostilité en Bretagne et en Vendée : plus de 80 % des prêtres refusent de jurer fidélité à leur nouveau statut, et larrestation de nombre de ces prêtres réfractaires aggra… Ne parvenant pas à choisir un nouveau généralissime, les quatre chefs prêtent serment, le sabre haut, de s'assister mutuellement. Le 15 janvier, l'adjudant-général Travot lui inflige une nouvelle défaite à La Créancière, près de Dompierre[288]. Les malades, les vieillards, les enfants, leur famille proche et leurs domestiques sont exemptés de l’éloignement, ainsi que des artisans spécialisés utiles à l’armée[320]. Cependant, c’est à cette période que les retours de réfugiés commencent à se faire en nombre. Sur les différentes interprétations données à l'époque de la guerre civile, pour expliquer les échecs des forces républicaines face aux royalistes, voir Jean-Clément Martin, À Nantes, Carrier privilégie le ravitaillement de l'armée sur celui des civils, non seulement les Vendéens, mais aussi les patriotes de Nantes, qui sont soumis au rationnement. La victoire vendéenne a un grand retentissement, les rebelles s'emparent de milliers de fusils, de munitions, de 12 canons et d'un trésor de 500 000 livres[85],[84]. Ce jour de mars 1793 où éclata la guerre de Vendée. « Article 8 : Les femmes et les enfants et les vieillards seront conduits dans l'intérieur ; il sera pourvu à leur subsistance et leur sûreté avec tous les égards dus à l’humanité. De son côté, la petite colonne de Luçon du général Bard met en fuite l'armée de Royrand qui se replie sur l'Anjou[114]. Il s'empare aussitôt de Port-Saint-Père, le quartier-général de La Cathelinière[75]. Les Vendéens poursuivent ensuite leur route en direction du nord. Il est possible que ce bilan puisse dériver du mémoire rédigé quelques semaines auparavant par le conventionnel Lequinio[328]. Rejoint par seulement 400 hommes et par Sapinaud, il attaque sans succès Chemillé, puis perd son quartier-général de Neuvy-en-Mauges[292],[293],[294],[295]. Ces colonnes mobiles, relevées tous les quinze jours, ont pour instruction de parcourir en permanence le territoire insurgé[283]. En 1797, dans son Histoire générale et impartiale des erreurs et fautes commises pendant la Révolution française, Louis Marie Prudhomme, porte tantôt à 900 000 tantôt à plus d'un million le nombre des morts en Vendée, blancs et bleus compris[329]. Ces derniers, au nombre de 8 000 à 9 000, hommes, femmes et enfants, sont entassés dans la prison de l'Entrepôt des cafés[150]. Le mot est formé de la racine latine populus (le peuple) et du suffixe latin cide[349]. Haxo traque alors sans relâche les troupes de Charette aux abois, mais le 21 mars il est tué lors d'un combat aux Clouzeaux. La société vendéenne est assez bien représentée, à l’exception des prêtres et des nobles[325]. Les exactions de Carrier sont dénoncées par Jullien de Paris, agent du comité de salut public en mission sur la côte atlantique, et il est obligé de demander son rappel le 9 pluviôse an II (8 février 1794)[164]. Les Vendéens marchent alors sur Saint-Florent-le-Vieil, mais ils se heurtent en chemin à l'adjudant-général Dusirat, et se retirent après un combat indécis. Charette établit son nouveau quartier-général à Belleville[215]. L'étude historique de la guerre de Vendée est marquée par une longue tradition conflictuelle, où s'expriment les rivalités mémorielles, les querelles entre écoles historiques et courants idéologiques, entre historiens universitaires, érudits, hommes de lettres et académiciens. Le 10 décembre, la ville est prise après un court combat[123]. Dans le no 34 du 6 novembre 1795, il explique : « Osons dire que la Révolution, malgré tous les obstacles et toutes les oppositions, a avancé jusqu'au 9 thermidor et qu'elle a reculé depuis. Tenu en échec par les troupes vendéennes, Turreau est finalement suspendu le 17 mai 1794[195], et l'activité des colonnes infernales décroît progressivement au cours du printemps. 1) Bilan technique. Bilan des pertes de la guerre d'Algérie. Il y est attaqué le 30 avril par un détachement nantais, mais il repousse l'assaut[95]. Ces mots d'ordre sont dus au maintien du poids des impôts et des fermages, à l'aggravation du sort des métayers, à l'incapacité des petites élites rurales à acheter des biens nationaux, accaparés par les élites urbaines, à la perte de l'autonomie des petites communes rurales face aux bourgs, où sont installés les pouvoirs politique (le district) et économique, aux atteintes de la Constitution civile du clergé, aux libertés des communautés, qui défendent leur prêtre et leurs cérémonies religieuses. Sa mort déconcerte les Républicains et sauve Charette d'une destruction certaine. Selon les cas, les envoyés en mission avaient une attitude conciliante (comme en Normandie) ou menaient une répression ponctuelle, d'autres avaient une attitude plus répressive. Le Comité de salut public délègue alors ses pouvoirs dans l'Ouest aux représentants en mission Francastel, Hentz et Garrau, les jugeant les mieux placés pour apprécier les mesures à prendre sur place[183]. Au cours de cette période, des centaines de villages ont été brûlés, dévastés et 20 000 à 50 000 civils vendéens massacrés par les colonnes infernales, certains réussissant à se réfugier dans les bois et les bocages que comporte le pays[197],[198],[199]. Au total, en Maine-et-Loire, ce sont 11 000 à 15 000 personnes, hommes, femmes et enfants, qui sont emprisonnées, parmi celles-ci 6 500 à 7 000 sont fusillées ou guillotinées, 2 000 à 2 200 meurent dans les prisons[166]. En mars 1793, une dizaine de départements du nord-ouest de la France sont secoués par une vaste insurrection paysanne contre la levée en masse : la Vendée, la Loire-Atlantique (à l'époque Loire-Inférieure), le Maine-et-Loire (à l'époque Mayenne-et-Loire), le Morbihan, les Deux-Sèvres et plus partiellement la Mayenne, l'Ille-et-Vilaine, les Côtes-d'Armor (à l'époque Côtes-du-Nord), le Finistère et la Sarthe[28]. De son côté, Sapinaud attaque sans succès Landes-Genusson le 25 novembre[287]. Celui-ci attaque Challans sans succès le 7 avril, puis il s'empare de Moutiers-les-Mauxfaits le 19 avril[207]. Condamné à mort, il est fusillé à Angers le 25 février[296],[295]. Ainsi, près de 10 % de la population de La Roche-sur-Yon fuit la ville[319]. En effet, la quatrième partie du livre, intitulée Bilan, comporte une quarantaine de pages de texte, notes et tableaux de chiffres. En outre à Rennes, le tribunal criminel condamne à mort 76 hommes et 11 femmes, 80 personnes reçoivent diverses peines, et 331 sont acquittés[147]. Tout le littoral est alors contrôlé par les républicains[81]. Le lendemain, la troupe gagne Les Herbiers où Charette est élu général en chef par les officiers malgré l'hostilité de ses rivaux Joly et Savin. Elle représente un traumatisme historique dont nous n’avons pas fait notre deuil. La guerre du Vietnam a vu s'affronter le Nord-Vietnam, soutenu par le bloc communiste, et le Sud-Vietnam, soutenu par les États-Unis, qui interviennent militairement de 1965 à 1973. Ressources relatives à la Guerre 1914-1918 hors des Archives de la Vendée. Selon Jacques Hussenet, c'est la première étude sérieuse et raisonnée sur la bilan humain de la guerre de Vendée[330]. Le 12 mars, une autre bande menée par Danguy, La Cathelinière et Guérin attaque Paimbœuf, mais elle est repoussée par les patriotes[41],[42]. Ce dernier, qui avait battu un détachement la veille à Rouans, trouve refuge dans la forêt de Princé. La garnison de l'île a entretemps été renforcée, passant de 1 000 à plus de 6 000 hommes, et les Anglais commencent à manquer d'eau[269]. Dans l'armée, des officiers refusent de suivre la politique de dévastation de leurs collègues, réussissant parfois à en traduire certains devant des tribunaux et à les faire exécuter »[402].Suivant son analyse, les atrocités commises pendant la guerre de Vendée s'expliquent, côté républicain, par la médiocrité de l'encadrement des soldats, qui sont « laissés à leur propre peur »[403]. La Vendée et encore la Vendée, voilà le chancre qui dévore le cœur de la République. Beaufou 1100 522. Le 8 septembre les Mayençais entrent en Vendée, Kléber à la tête de l'avant-garde repousse toutes les troupes rencontrées sur son passage : la troupe de La Cathelinière est chassée de Port-Saint-Père, puis les villes de Machecoul et Legé sont prises sans combat. Le 19 décembre, il propose un plan d'amnistie au Comité de salut public sur les conseils du général Jean-François Moulin[174]. Les républicains se replient sur Rennes. Acculés par les troupes du général Lazare Hoche, les émigrés et les chouans capitulent le 21 juillet, mais 748 d'entre eux sont condamnés à mort et fusillés dans les jours qui suivent[258]. Cette construction a toujours des effets importants sur l'élaboration des identités locales et régionales : ainsi, bien des Vendéens ont intériorisé une identité fortement marquée par la religion, voire une nostalgie d'un Ancien Régime folklorique — deux aspects qui, on l'a vu, ne correspondent pourtant pas aux origines de l'insurrection de 1793. Le 8, il prend La Mothe-Achard, quartier général de Joly, puis entre le 9 à Saint-Gilles-Croix-de-Vie sans rencontrer de résistance[71]. Il a tenté d'établir un bilan du déficit humain subi par la région en se basant sur une analyse des recensements de 1790 et de 1801, dont il a corrigé les inexactitudes à partir de ce que l'étude des sources de l'époque moderne a pu nous révéler de la démographie du XVIIIe siècle (avec un accroissement naturel annuel évalué à 1 %). Stofflet est quant à lui fait Maréchal de camp[256]. Forts de près de 10 000 hommes, les Vendéens attaquent Challans le 6 juin, mais ils sont repoussés par la garnison, qui ne compte pourtant que quelques centaines d'hommes[214]. Janvier-mars 1794 : Les « Colonnes infernales » de Turreau font régner la terreur en Vendée. Mais la troupe vendéenne, composée pour moitié de blessés, de vieillards, de femmes et d'enfants, épuisée moralement et amoindrie, est ravagée par la famine et les maladies qui font des milliers de victimes, tandis que l'armée ne peut remplacer ses pertes, contrairement aux républicains qui reçoivent en renfort 6 000 hommes de l'armée des côtes de Cherbourg et 10 000 hommes de l'armée du Nord. Le bilan total des morts lors du conflit vendéen est impossible à réaliser par manque de sources fiables, on estime que plus de 300 000 personnes ont péri, dont 70% seraient des Vendéens royalistes. Cette décision soudaine, prise par Charette sans avoir consulté ni ses officiers, ni les généraux des autres armées vendéennes, est accueille sans enthousiasme par ses hommes[251]. Le 16 octobre, les Anglais font un petit débarquement à Saint-Jean-de-Monts pour prendre contact avec Charette, mais le comte d'Artois renonce à venir le joindre[270],[271]. Le caractère sanglant et massif de la répression de l'insurrection en Vendée n'est contesté par personne, même si les chiffres demeurent imprécis et discutés (voir les diverses hypothèses sur l'importance du nombre des victimes de la guerre de Vendée) et si les descriptions traditionnelles d'un massacre comme celui des Lucs-sur-Boulogne ont été remises en cause par la recherche historique[345]. La bataille dure jusqu'au lendemain et dégénère en massacre des blessés, des femmes et des enfants[123]. Le 2 novembre, une colonne républicaine est écrasée à Ernée. Sapinaud, revenu du nord de la Loire, tente également de reformer l'armée du Centre. Les guerres de Vendée (ou la guerre de Vendée selon les points de vue) font référence à l'insurrection vendéenne en réponse à l'instauration de la première république française. Patrice Gueniffey, dans son ouvrage La politique de la Terreur. Concernant plus particulièrement, les pertes de l'armée républicaine, Jean-Philippe Coullomb et Jérôme Laborieux évaluent, dans leur contribution, de 26 000 à 37 000 le nombre de tués[4]. Mais le 18 septembre les 2 000 hommes de Kléber se retrouvent face à l'armée d'Anjou menée par d'Elbée, Lescure et Bonchamps. L'exemple vendéen des années 1980 et du début des années 1990 illustre les défis nouveaux qui se posent à l’historien de la mémoire. C'est la première fois qu'une proposition de loi est cosignée par des députés UMP et FN sous la XIVe législature. Forte de seulement 1 300 hommes, la garnison républicaine s'enfuit sur Nantes, laissant derrière elle tous ses canons, au moins une centaine de morts et 500 prisonniers[101]. Entre le 19 et le 31 mai, entre 650 et 1 000 familles arrivent à Angers. Une deuxième vague de réfugiés a lieu d’août 1793 à janvier 1794. Les insurgés mettent alors en place un comité royaliste présidé par René Souchu, tandis qu'un noble, Louis-Marie de La Roche Saint-André, est placé de force à la tête des troupes[32]. Le lendemain, Stofflet fait arrêter Prudhomme, le chef de la division du Loroux, qui est condamné à mort et exécuté à coups de sabre pour avoir signé le traité[235],[236],[237]. Aussi les chefs royalistes profite de ce répit pour attaquer les colonnes républicaines les unes après les autres. Ne se sentant pas soutenu, Turreau présente par deux fois sa démission le 31 janvier et le 18 février, elle est à chaque fois refusée malgré les dénonciations des administrateurs départementaux[182]. 1 VIDÉO. À Saint-Malo, les chiffres de la commission militaire de Port-Malo ou commission O'Brien sont moins connus, au moins 88 condamnés à mort sont identifiés bien qu'il y ait eu plus de 200 exécutions selon le représentant Laplanche[146],[147]. Le 16 janvier, Hédouville est remplacé par Guillaume Brune à la tête de l'Armée d'Angleterre, qui reprend bientôt son ancien nom d'Armée de l'Ouest. Les communautés se sentent donc spoliées et en tiennent rigueur aux politiques[19]. Des nobles rejoignent l'armée à l'image du comte de La Rochejaquelein ou du marquis de Bonchamps, ainsi que le royaliste Charette de La Contrie. René Souchu est capturé et décapité à la hache[76]. Elle fait ensuite marche sur Angers, dernière place forte avant la Vendée. D'autres historiens ont employé le terme de « génocide » pour qualifier les massacres commis pendant la guerre civile dans le camp républicain. Selon Jacques Hussenet, c'est la première étude sérieuse et raisonnée sur la bilan humain de la guerre de Vendée. Joseph Clémanceau, témoin des faits, qui écrivit une Histoire de la guerre de Vendée en 1826, parle de 2.000 Républicains tués ou gravement blessés (auxquels on peut sans doute ajouter 2 à 3.000 autres blessés, …