Les théories scientifiques prétendent dégager certaines lois régulières expliquant les phénomènes physiques, ou bien établir indubitablement des démonstrations mathématiques. Les modèles scolaires à l'épreuve de la mondialisation, Catalogue des 552 revues, Type de positionnements possibles entre sciences et croyances religieuses. Nos connaissances, y compris scientifiques, demeurent un construit social. Saint Nicolas est ... il demeure impossible d’apporter une réponse claire et tranchée sur la question de la croyance au Père Noël. 1 La Nature peut être définie métaphoriquement comme étant un « livre » à découvrir ou à comprendre. Tomando como base esta última, se sugieren así algunas pistas de acción en el plano pedagógico y didáctico para incitar a los alumnos a que diferencien mejor la ciencia de la religión y a que eviten toda forma de instrumentalización de la una por la otra. Fiche de lecture de 4 pages en culture générale & philosophie : Karl R. Popper, Conjectures et réfutations - La croissance du savoir scientifique : fiche de lecture. POLY-perspective: Le rapport à la sécularisation a en effet été très différent à la fois selon les religions et selon les contextes historiques ou culturels considérés. est un savoir car elle est issue d'un corpus d'astronomie dûment validé par la communauté scientifique. Elle a suscité une foule de récits mythiques racontant l'his¬ toire du monde, des dieux et des tribus. Utilisation de la mélatonine : avis d’experts. Existe-t-il une vérité absolue ou n’est-elle que relative ? It puts forward an analytical framework that enables better understanding of the possible stances between science and religious belief, as well as the results of a survey on this issue involving 1,400 final-year secondary students in French-speaking Belgium. Les objectifs sont de mettre en commun des réflexions et des contenus qui abordent un aspect du sujet et d’accompagner les professionnels de la médiation dans l’appropriation de ceux-ci. Alors que le mot croyance et savoir semblent être des mots tout à fait opposé. 3) Est-ce le doute ou la certitude qui caractérise l'esprit scientifique ? Les termes de "croyance" et de "savoir" paraissent donc avoir des grammaires différentes. Elle concerne aussi bien les sciences dures (mathématiques, physique-chimie, biologie, etc.) » Cela amène le zoologiste spécialiste de l’évolution à refuser, par exemple, des débats en public avec des créationnistes. �@z�l$�p։7Ԧ#K��!�|E3���(g���c� �Ԫ�����\2t��8�#i(��4�+l��އ�z��*@ԋ�&�3��X�\8�b��i���T/��� ��J&����� �G����ɰㄘ@2LQһ���H9&r��呥�4QW
#������:ګ��-�}fvYT���;"�W��mH��ؽr"U(�nY��J�p����hU�(�=��=��`_���LW)x�G���������0�m�ZF���%F��[]�#��91D�C. GOULD J. Sur un plan pédagogique concret se pose aussi la question du cadre institutionnel où traiter ces thèmes avec les élèves : cours de sciences, de philosophie, d’histoire, enseignement des faits religieux, français, éducation aux médias, etc. Il s’agit d’un espace pour partager et consulter des contenus qui abordent la thématique “ Science, culture, croyance, comment en parler ?. Toute conjecture dont on ne peut démontrer ni l'exactitude ni la fausseté n'appartient pas au monde des sciences. 4 0 obj
Ces questions portent en effet sur les « causes ultimes », elles ne sont pas « réfutables » (au sens de Popper), etc. %����
10 Expliquant réellement et matériellement l’origine de l’univers et l’origine de l’homme. C'est pour cela que la raison s'en méfie. Ils tendent à montrer que ces élèves, tous croyants, sont arrivés à prendre du recul par rapport à leurs croyances (en évitant de leur donner le statut de discours absolu et totalisant) et à mieux distinguer différents registres de discours. Face à ce constat, plusieurs pistes d’actions sont envisageables, sur le plan pédagogique et didactique, afin de leur permettre de mieux distinguer les deux registres de discours et de mieux comprendre les enjeux d’une conception sécularisée de la science. III- Croyance absolue et Savoir relatif_Confusion 3 : FOI religieuse et DOUTE scientifique (→ renversement croire et savoir de la confusion 2 : la distinction entre croire et savoir étudiée dans le II n’est pas sans soulever quelques ambiguïtés. ) 26Une première piste vise à donner aux élèves une connaissance mieux informée de l’objet et des limites de la science (Aroua et al., 2012). Pour caractériser une conception de la science de « sécularisée », deux indicateurs ont été définis : le rejet des conceptions fidéistes et concordistes (sous forme classique et inversée) et l’adhésion à l’idée d’autonomie de la science à l’égard des croyances religieuses. AccueilNuméros77Dossier - Conflits de vérité à l'...La concurrence entre savoirs scie... Cet article examine les conflits pouvant exister entre sciences et croyances religieuses à l’école. 9(4) La recherche d’une complémentarité entre science et religion, sous des formes autres que concordistes, basée sur la reconnaissance de la différence de nature fondamentale entre les deux registres et un respect clair de l’autonomie de la science. Cette posture se fonde notamment sur le principe selon lequel la démarche scientifique s’est construite par ruptures et dépassements successifs par rapport à un premier niveau d’explication mythologique ou religieux développé par l’être humain face à l’univers. Point de départ du créationnisme. 7 Les élèves en « sciences fortes » ont au moins six heures par semaine de physique, chimie, biologie, contre trois heures en « sciences de base ». Mais si les enfants y croient, ... Rédige un contenu scientifique fiable avec des sources vérifiées en respect de notre charte HIC. Car le savoir, d’un certain point de vue, est aussi une croyance : on croit qu’il est vrai que l’herbe est verte et que deux et deux font quatre. 34Il conviendrait bien sûr, en matière de recherche, d’examiner plus en profondeur les facteurs explicatifs des constats effectués et de tester plus systématiquement les dispositifs didactiques suggérés. Il se distingue d’une croyance ou d’une opinion. Dans quelle mesure les élèves de terminale ont-ils une conception sécularisée ou non de la science ? 2 Montrant ainsi que science et religion remplissent des fonctions différentes dans la vie d’une personne croyante. D’où venons-nous ? Nous terminerons enfin par quelques pistes de réflexion sur le plan pédagogique et didactique. 13(7) La critique rationaliste, au nom de la science, de conceptions religieuses (forme non scientiste). La question de nos origines obsède depuis toujours l'esprit humain. 12 À titre d’exemple, une exposition itinérante, organisée en Belgique francophone en 2007 sur le thème « À la découverte de l’âge d’or des sciences arabes », a permis à de nombreuses classes de prendre conscience de la richesse de cet apport et de renforcer les liens d’estime et de respect entre cultures différentes. 21Troisième constat : le rapport aux Écritures sacrées varie très fortement, au sein de cet échantillon, selon les religions considérées. La croyance est le fait de prendre pour vraie une chose qui ne l'est pas forcément et qui n'a aucun fondement contrairement au savoir. Ignorance, croyance et incroyance Jacques Cabassut et Sarah Troubé, université Côte d’Azur, LIRCES EA3159 « Oui, on pouvait travailler, ... profit de l’illusion d’un savoir scientifique objectif et transparent, dont l’accumulation d’enquêtes empiriques parleraient d’elle-même pour dévoiler la vérité – études L'intégrale du programme sur france.tv La croyance est le fait de tenir quelque chose pour vrai, et ceci indépendamment des preuves éventuelles de son existence, réalité, ou possibilité. À cette fin, un cadre d’analyse permettant de mieux comprendre les positionnements possibles entre sciences et croyances religieuses a été proposé. • science, scientifique, jadis : scient (au sens de “savant”) et le tour figé à bon escient. ⬥ La démarche scientifique repose sur le principe du questionnement. Get this from a library! En effet, dans ces cas là on parlera plutôt d’erreurs ou de croyances fausses. Ce dépassement n’est possible que si la pensée est éduquée dans une culture dont le fondement est philosophique et scientifique. Ce document a … Bref le fait scientifique est un fait construit. CLEMENT P. (2014) : « Les conceptions créationnistes d’enseignants varient-elles en fonction de leur religion ? Le terme «pseudoscience» est utilisé comme moyen pour distinguer le savoir légitime des croyances qui se déguisent en sciences. Le savoir scientifique est d’autant plus légitime qu’il est périssable « Il y a quelques années, on pensait que l’espèce humaine avait 200.000 ans d’âge. Page 1 sur 35 P.DORNE- DAAC Grenoble Compétences : Distinguer une croyance ou une idée d’un savoir scientifique - Comprendre l’évolution d’un savoir scientifique Objectif : A partir des documents suivants accompagnés d’aides à l’exploitation par les élèves et de compléments pédagogiques pour les enseignants, définir les caractéristiques d’une théorie scientifique. Ensuite, sur la base de cette grille de lecture, nous examinerons dans quelle mesure des élèves de terminale en Belgique francophone, de différentes convictions (catholiques, musulmans, protestants, agnostiques-athées) et filières d’études, ont acquis ou non une conception sécularisée de la science. La différence est chaque fois statistiquement significative11. Il s’agit en quelque sorte de vouloir trouver Dieu, défini éventuellement sous la forme d’un principe abstrait ou d’un grand architecte, à travers la « science », quitte à créer une pseudo-science pour tenter d’y parvenir. La croyance religieuse et la vérité scientifiques semblent donc incohérentes. Il convient de créer un climat propice basé sur la sécurité affective, le respect, la reconnaissance, etc. Le concept philosophique de croyance fait partie de la théorie de la connaissance. 32Ajoutons également que les questions d’attitudes à l’égard de la science et/ou des religions ne dépendent pas que de facteurs strictement rationnels, mais aussi émotionnels et affectifs. Il repose sur le postulat de travail suivant : dans la démarche scientifique, la nature s’explique par la nature (et non par le livre de la Parole). Savoir implique croire au sens 1. vraie : une croyance fausse ne peut être une connaissance (= erreur) On this basis, it suggests a few avenues for action on the pedagogical and didactic levels, so as to lead students to better differentiate science and religion and avoid any form of instrumentalization of one by the other. 2 0 obj
Colloque 2009 : Un seul monde, une seule école ? 12(6) Le principe d’autonomie de la démarche scientifique à l’égard des croyances religieuses, sans recherche de complémentarité entre science et religion. 29Science et religion ne sont toutefois pas les deux seuls types de discours qu’il convient d’apprendre à différencier. 10(5) « Nous n’avons pas à chercher dans l’Écriture un enseignement proprement dit de l’astronomie (…) et l’intention du Saint-Esprit est de nous enseigner comment l’on doit aller au ciel et non comment va le ciel… »2 (Galilée). La science vise en effet à construire des représentations du monde, en veillant à respecter certaines règles méthodologiques spécifiques, qui se sont précisées ou reformulées au cours du temps : le « principe de parcimonie » dans la démarche explicative (énoncé par Guillaume d’Ockham au XIVe siècle), la limitation des ambitions de la science à la recherche des « causes efficientes » et non à celle des « causes ultimes », proposée par Descartes et Galilée au XVIIe siècle, le principe de « réfutabilité », énoncé par Popper au XXe siècle. Propone un marco de análisis que permite entender mejor las posiciones que pueden adoptar respectivamente ciencias y creencias religiosas así como los resultados de una encuesta realizada en Bélgica francófona sobre este tema con un muestreo de 1400 alumnos de bachillerato. L’objectivité du savoir scientifique veut se substituer à la subjectivité de l’opinion, indémontrable et indémontrée et le plus souvent arbitraire. Science et croyance : l'illusion du vrai et la certitude du faux. Nous allons voir que le savoir est fondé sur la raison, la logique contrairement à la croyance qui est une forme de conviction immédiate qui n'est pas fondée, sans aucune preuve. Je peux croire en Dieu et garder cette croyance pour moi, tout en étant un scientifique qui conçoit la vérité comme vraie jusqu’à preuve du contraire. 2. Elle peut s’effectuer en accompagnant l’enseignement des sciences d’une réflexion épistémologique explicite, insistant en particulier sur les choix méthodologiques suivants : la volonté d’expliquer la nature par la nature, le souci de la preuve et de la démonstration, la réfutabilité (Popper), la parcimonie (G. d’Ockham), la recherche des causes efficientes plutôt que des causes ultimes (Descartes, Galilée), etc. Le réel scientifique est un réel construit et cette construction met en jeu des intuitions, ... Mais tous ses efforts reposent sur la croyance « qu'à mesure que ses connaissances s'accroîtront, ... » Comment s'élabore le savoir scientifique? Demander de les lire et d’écrire sur chaque tiret le mot qui convient Mise en commun Pour la version 1, « sais ». WOLFS J.-L. (2013) : Sciences, religions et identités culturelles. (dir. Le créationnisme : savoir au croyance (Belin – enseignement scientifique Tale) Le créationnisme : savoir au croyance (Belin – enseignement scientifique Tale) Montrez que les mouvements créationnistes actuels appartiennent au domaine des croyances religieuses et que, de fait, ils se différencient d’un savoir scientifique. Cette troisième piste permet ainsi aux élèves d’envisager plusieurs options possibles et de les argumenter. <>>>
[Gérard Leclerc] -- L'histoire de l'autorité, c'est celle de la succession des modes de croyance et des régimes d'énonciation de la Vérité, de l'influence religieuse, idéologique, politique et scientifique… Les deux manières de croire — l'opinion et la conviction — impliquent une décision de liberté, alors que l'élaboration du savoir repose sur la vérificabilité de ses résultats. ⬥ En sciences, on recense des faits, des observations, on formule des hypothèses, des résultats d’expériences, puis on en tire des interprétations et des conclusions. Pour comprendre la nature de la science, il est très important de s’intéresser à la manière dont celle-ci se construit. Mais il y a deux ans et demi, une publication reculait de 100.000 ans l’âge de l’espèce humaine. URVOY D. (2006) : Histoire de la pensée arabe et islamique, Paris, Seuil. Sur la base de ce constat, plusieurs pistes de réflexion et d’action sur le plan pédagogique et didactique ont été suggérées, afin d’amener les élèves à mieux différencier les deux registres. Il s’agit là, en effet, d’un enjeu fondamental, tant sur le plan épistémologique et sociétal qu’éducatif, dans la mesure où il importe de garantir à la fois la liberté de conscience et de croyance de chacun et chacune et la nécessaire autonomie du registre explicatif scientifique à l’égard des croyances religieuses. �0��D搢
�w�[���D�^:���V��ً��Dt�"��ݘSb��;�A"-^4�0>�*�Cc��z̧Y�1�ԉцH�̬�h'�� �z�OG�B�|LJ�EX���W~���1����{t��1����� ��(��3� zO���ǰŃ�����$�A�d �g�������-t>�������ݟ$�e(��s�����|��O�_��$=~|�.�� La réflexion de Einstein part d. La connaissance serait une croyance vraie justifiée : Reformulation en termes de conditions nécessaires : croyance : au sens (1), adhésion, assentiment à un contenu de pensée, une proposition. Si on définit l'ignorance comme une absence de savoir alors on doit donc en déduire que la croyance n'est pas une complète absence de savoir. scientifique dans le but de découvrir des régularités dans son objet d'étude, de les décrire, de les expliquer pour en comprendre les déterminismes et mécanismes et, éventuellement, d'utiliser ces connaissances pour prédire, contrôler et modifier la réalité », jusqu’à ce qu’elles soient falsifiées et … Les objectifs sont de mettre en commun des réflexions et des contenus qui abordent un aspect du sujet et d’accompagner les professionnels de la médiation dans l’appropriation de ceux-ci. Cela passe toute croyance. Les questions, servant de support à ces projets, sont choisies par les élèves en concertation avec le professeur. L’établissement, situé au centre de Bruxelles, accueille des élèves de quarante origines nationales différentes, issus surtout de l’immigration maghrébine et africaine. Coup de pouce - Relevez des informations dans le texte qui suggèrent qu’une croyance et un savoir scientifique peuvent être contradictoires. est une croyance vraie pour un individu qui affirme ce savoir mais qui ne sait pas l'expliquer. Les théories scientifiques prétendent dégager certaines lois régulières expliquant les phénomènes physiques, ou bien établir indubitablement des démonstrations mathématiques. La croyance est le processus mental expérimenté par une personne qui adhère à une thèse ou une hypothèse, de façon quelle les considère comme vérité, indépendamment des faits, ou de l'absence de faits, confirmant ou infirmant cette thèse ou cette hypothèse. La proportion d’élèves attribuant à celles-ci le statut de « récit réaliste »10 (plutôt que « symbolique » et/ou « mythique ») est de 74 % chez les élèves musulmans, 57 % chez les protestants et 20 % chez catholiques. vrai », qui intériorise le savoir et en même temps le souhaite partagé, bien que, dans ce cas, il ne soit pas vérifiable, autre différence avec le savoir de connaissance, même si parfois il est bien difficile de faire le départ entre les deux. • savant, sagesse (sapientia, issu de sapere) et le vieux sapience! (→ renversement croire et savoir de la confusion 2 : la distinction entre croire et savoir étudiée dans le II n’est pas sans soulever quelques ambiguïtés. Chez les élèves protestants, ces proportions sont de 16 %, 19 % et 29 %. En effet, lorsque l’homme possède une croyance, il adhère à une explication que la raison ne peut justifier. %PDF-1.5
Dans les quatre conceptions suivantes, la science est autonome et indépendante par rapport à celui-ci. Dans une perspective sensiblement différente, Lambert (1999) désigne, sous le vocable « articulation », des essais de mise en relation indirecte entre science et théologie, passant par la médiation d’approches philosophiques telles que l’éthique, l’herméneutique ou la métaphysique et évitant en principe toute forme de rapprochement direct entre un passage des Écritures et un énoncé scientifique. La connaissance scientifique est le paradigme du savoir, mais : 1) Qu'est-ce que connaître ? Fiche de lecture de 4 pages en culture générale & philosophie : Karl R. Popper, Conjectures et réfutations - La croissance du savoir scientifique : fiche de lecture. Survey of final-year secondary students in French-speaking Belgium and avenues for teaching, La competencia entre saberes científicos y creencias religiosas en la escuela. Les données, les résultats, peuvent changer. Ajoutons aussi qu’en cas de crispation identitaire, dans un contexte de dévalorisation perçue de leurs croyances ou de leurs caractéristiques culturelles, ce qui est parfois le cas dans le cadre de l’immigration, des élèves pourraient, par un processus de sur-valorisation ontologique (Heine et al., 2008) et/ou d’(auto)-assignation identitaire (Mathieu, 2011), faire passer au premier plan une composante de leur identité qu’ils jugeraient essentielle, par exemple leurs croyances religieuses et certaines conceptions non sécularisées qui pourraient leur être associées. URL : http://journals.openedition.org/ries/6146 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ries.6146, José-Luis Wolfs dirige le service des sciences de l’éducation à l’Université libre de Bruxelles. Le savoir et la croyance, en leur sens le plus large, ont un point commun : chacun prétend délivrer une vérité. Il propose un cadre d’analyse permettant de mieux comprendre les positionnements possibles entre sciences et croyances religieuses, ainsi que les résultats d’une enquête réalisée en Belgique francophone sur cette question, auprès d’un échantillon de 1 400 élèves de terminale. AROUA S, COQUIDE S., ABBES S. (2012) : « Controverses dans l’enseignement de l’évolution. Conviction intime, concernant l'existence d'un être, la réalité d'une situation, la probabilité d'un évènement. 1 Cet article traite des conflits possibles entre savoirs scientifiques et croyances religieuses à l’école. 30Concrètement, les élèves doivent réaliser un « projet » consistant à examiner une question à partir de deux référentiels différents, à choisir parmi ceux proposés, afin de faire ressortir la spécificité de chacun d’eux. les croyances ou idées présentées comme des faits • -savoir reconnaitre un fait scientifique • - Percevoir le lien entre sciences et techniques. croyances, croire, savoirs, science, pseudo-science, connaissance. La démarche scientifique est une procédure rigoureuse qui permet à la science d’avancer. Il s’appuie sur l’analyse de faits extraits de la réalité complexe ou produits au cours d’expériences. En voici quelques-unes, à titre d’illustration : Le capitalisme est-il une religion moderne ? On se questionnera sur le rapport des croyances à la vérité, sur les croyances radicales, ou encore sur ce que les scientifiques "croient savoir". À titre d’illustration de cette quatrième piste, mentionnons un dispositif mis en place par une enseignante de français. Colloque : L’éducation en Asie en 2014 : Quels enjeux mondiaux ? 22Quatrième constat : la probabilité, pour les élèves croyants, d’adopter une conception sécularisée de la science tend à être plus élevée s’ils attribuent aux Écritures sacrées le statut de « récit symbolique et/ou mythique » plutôt que celui de « récit réaliste » : 30 % contre 8 % chez les musulmans, 33 % contre 12 % chez les protestants et 66 % contre 36 % chez les catholiques. Les figures d’un dialogue, Namur, Presses universitaires de Namur. Les opinions et les croyances, qui sont notre pain quotidien, reposent certes sur des indices et bénéficient souvent d'un impressionnant consensus ; elles n'en constituent pas pour autant des certitudes jugées contraignantes par la raison. Mais on trouve aussi la phrase "je croyais que je savais". 5Il comprend sept idéaux-types contrastés, dont quatre conduisent à des situations de conflit, de confusion ou d’amalgame entre science et religions et trois, au contraire, à une délimitation de leurs régimes respectifs et à différents modes de cohabitation. Pour la version 2, « penses » ou « crois » Demander aux élèves d’expliquer, en prenant appui sur les deux versions du texte et sur leur propre expérience, la différence entre « savoir » et « croire » Mais la croyance est une ignorance qui s’ignore, donc elle n'est pas une ignorance. • - tracer une ligne de partage claire entre une conception scientifique et une conception religieuse ( texte De Darwin) • - différencier savoir et croyance, avoir une démarche critique Ses recherches actuelles se développent principalement autour de deux axes. 27Une seconde piste, dans un autre registre qui peut être celui d’un enseignement des faits religieux, pourrait avoir pour but de faire prendre conscience aux élèves de la diversité des lectures dont les Écritures sacrées peuvent faire font l’objet, selon les contextes historiques et culturels, afin notamment que ceux et celles qui seraient tenté(e)s par une lecture de type littéraliste, puissent s’en distancier. 6 Ceux-ci sont principalement issus des mouvances évangéliques, pentecôtistes, etc., d’origines culturelles très diverses, mais principalement d’Afrique centrale. 11 Chi² (1dl) = 27,5, S.000 pour les musulmans, Chi² (1dl) = 11,8, S.001 pour les protestants, Chi² (1dl) = 20, S.000 pour les catholiques. Car le savoir, d’un certain point de vue, est aussi une croyance : on croit qu’il est vrai que l’herbe est verte et que deux et deux font quatre. MATHIEU S. (2011) : « Ce qu’ils en disent : la perception de la théorie de l’évolution par des élèves de collège et lycée », in PORTIER P., VEUILLE M., WILLAIME J.-P. Le darwinisme et le créationnisme sont-ils inconciliables ? Niveau 3 - Je distingue une croyance d’un savoir scientifique. Sur la base de celle-ci, quelques pistes d’action sur le plan pédagogique et didactique sont suggérées, afin d’amener les élèves à mieux différencier science et religion et à éviter toute forme d’instrumentalisation de l’une par l’autre. Une réflexion plus large sur les caractéristiques de différents discours mérite aussi d’être envisagée. Autrement dit, on ne peut pas savoir quelque chose qui est faux, par exemple savoir que deux et deux font cinq ou savoir que Paris est la capitale de l’Espagne. Quelques pistes de réflexion sur le plan pédagogique et didactique, http://journals.openedition.org/ries/docannexe/image/6146/img-1.png, Colloque 2019 : Conditions de réussite des réformes en éducation. [Jean-Gabriel Gauthier] Dans ces deux cas, aucun effet statistiquement significatif de la filière d’études ne peut être mis en évidence. RASI H. (2003) : « La foi, la raison et le chrétien cultivé », Dialogue, n° 15(3), p. 5-9. Ce document a été mis à jour le 22/03/2011 Accueil; Cours et Etudes d'oeuvres ... La mathématisation de la physique et des phénomènes. Une fois formalisé, un savoir existe de manière indépendante. La question de l'existence humaine: Croyance, vérité et espérance dans l'oeuvre de Hermann Hesse: Kassegne, Yao Elee: Amazon.com.au: Books Quoiqu'il en soit, on présente en général la croyance comme la relation de l'esprit à une proposition et le savoir comme la relation de l'esprit à un fait. La science semble s’opposer à la croyance. « Croire » et « savoir » renvoient à des démarches à la fois distinctes et connexes. MINOIS G. (1990) : L’Église et la science. Certaines croyances perdent du terrain et parfois meurent, mais d'autres continuent de naître. Courriel : jwolfs@ulb.ac.be, Voir la notice dans le catalogue OpenEdition, Plan du site – Contact – Crédits – Mentions légales – Flux de syndication, Nous adhérons à OpenEdition Journals – Édité avec Lodel – Accès réservé, Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search, Enquête auprès d’élèves de terminale en Belgique francophone et pistes pédagogiques, Revue internationale d’éducation de Sèvres, La concurrence entre savoirs scientifiques et croyances religieuses à l’école, The competition between scientific knowledge and religious beliefs at school. TOP 10 des citations croyance (de célébrités, de films ou d'internautes) et proverbes croyance classés par auteur, thématique, nationalité et par culture. À cette perception classique des rapports entre science et croyance s’oppose toutefois une perception plus problématique qui montre que la science fait elle-même l’objet de croyances, au sens où les hypothèses qu’elle pose sont crédibles et engagent des convictions profondes quant aux représentations que les individus se font du monde. Le savoir et la croyance, en leur sens le plus large, ont un point commun : chacun prétend délivrer une vérité.Les théories scientifiques prétendent dégager certaines lois régulières expliquant les phénomènes physiques, ou bien établir indubitablement des démonstrations mathématiques.C'est pourquoi le savoir semble destiné à faire disparaître la croyance, partout où elle … - Sauf que non, désolé, ce n'est pas une croyance mais une théorie scientifique prouvée , une accumulation de faits qui mènent à des hypothèses, en s’appuyant sur des observations et des expériences scientifiques. Les croyances, elles, font l’objet d’un sentiment de vérité, mais ne sont pas démontrables » [Ministère de l’Éducation nationale, Vadémécum « La laïcité à l’école », 2018, p. 34]. Quoiqu'il en soit, on présente en général la croyance comme la relation de l'esprit à une proposition et le savoir comme la relation de l'esprit à un fait. Ainsi, chez les élèves musulmans, la proportion d’élèves ayant une conception sécularisée de la science est très faible dans les trois filières d’études (8 %, 16 % et 14 %). La croyance repose sur une insuffisance de preuve et conduit à affirmer quelque chose dont nous ne sommes pas certains. Histoire d’un malentendu, Paris, Fayard. La tentation peut dès lors être grande – c’est ce que nous appelons le concordisme sous sa forme « classique » – de vouloir lire le « livre de la Nature » en fonction des catégories conceptuelles du « livre de la Parole », dans le but, en particulier, de chercher à « confirmer » par la science ce que les Écritures auraient révélé, ou plus largement, d’établir une forme d’alliance entre sciences et Écritures (ou théologie), sous l’autorité de ces dernières. 20Deuxième constat : l’effet de la filière d’études diffère fortement selon les convictions personnelles des élèves. 28Ces deux premières pistes sont-elles suffisantes pour permettre aux élèves d’éviter toute forme de confusion ou d’amalgame ente science et croyance religieuse ? ⬥ La démarche scientifique repose sur le principe du questionnement. Il s’appuie sur l’analyse de faits extraits de la réalité complexe ou produits au cours d’expériences. Les enjeux en présence sont suffisamment importants pour qu’un cadre clair et précis puisse être défini et mis en œuvre, en concertation avec l’ensemble des acteurs éducatifs concernés. stream
», Éducation et Sociétés, n° 33, p. 113-136. On quitte dès lors le domaine de la science chaque fois que l’on invoque des facteurs surnaturels. 1 0 obj
Il se distingue d’une croyance ou d’une opinion. L’un consiste à analyser, dans une perspective le plus souvent comparatiste et internationale, les conceptions d’acteurs éducatifs à propos des sciences et des positionnements entre sciences et croyances religieuses. Questions de recherche sur les stratégies d’intervention en classe et dans la formation », Revue des Sciences et des Technologies, n° 5, p. 47-76. Coup de pouce : Relevez, dans le texte, les adjectifs qualifiant la croyance … (2000) : Et Dieu dit que Darwin soit !, Paris, Seuil. endobj
16Il est important de souligner qu’il s’agit d’une typologie de postures et non d’individus. <>/Font<>/ProcSet[/PDF/Text/ImageB/ImageC/ImageI] >>/MediaBox[ 0 0 960 540] /Contents 4 0 R/Group<>/Tabs/S/StructParents 0>>
Croire, c'est d'abord accéder au vaste domaine de l'opinion ou de la croyance. Enquête réalisée auprès d’élèves de terminale en Belgique francophone », Revue de didactique des sciences religieuses, n° 2, p. 14-29.