Marc-Aurèle montre dans les Pensées pour moi même que ces défauts ont leur propre beauté, cachée, et concourent sans que l’on ne s’en doute à l’harmonie du monde: Il faut encore prendre garde à ceci : les accidents mêmes qui s’ajoutent aux productions naturelles ont quelque chose de gracieux et de séduisant. murmurer, mais avec tranquillité, en remerciant les Dieux Livre XI Livre X 1. Livre V 78. Pensées de Marc-Aurèle (Couat)/03. » — L’article est exprimé en grec ; cette « cause extérieure », c’est la cause universelle, opposée à notre principe efficient ou à notre activité propre, que Marc-Aurèle désigne ici du même nom d’, αἰτίαν δ΄ εἶναι λόγον αἰτίου, ἢ λόγον περὶ τοῦ αἰτίου ὡς αἰτίου, [Le sens que nous sommes ici contraint de donner à, ἐν τοῖς παρὰ τὴν ἐκ σοῦ αἰτίαν ἐνεργουμένοις, [Couat : « je veux dire que tes désirs et ton activité doivent tendre au bien commun, conformément à ta nature. et qu’il est comme moi en possession d’une parcelle de la Il ne s’en préoccupe pas. livres ; cesse de te disperser. Pensées pour moi-même suivies du Manuel d'Epictète et du Tableau de Cébès - Traduction nouvelle avec prolégomènes et notes par Mario Meunier de Marc Aurèle Travaille, non comme un misérable ni comme un homme qui veut se faire plaindre ou admirer, mais soumets uniquement ta volonté à ceci : à se mouvoir et à se contenir comme le juge à propos de la raison de la cité. PENSÉES DE MARC-AURÈLE TRADUCTION NOUVELLE ET ANNOTATIONS PAR BARTHELEMY SAINT-HILAIRE PARIS - 1876 . Elles étaient à l’origine destinées à être détruites à la mort de son auteur. fait la Fortune[8] ne se produit pas hors de la nature, hors de » — Il semble que ces mots soient la traduction littérale de. Wikisource Rechercher. ignorance du bien et du mal. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire et à relire. »], [Couat : « ou rendre service. Marc Aurèle naît sous le règne … Je voulais un peu pénétrer sa personnalité. Théophraste disait donc avec raison et en vrai philosophe que la faute accompagnée de plaisir mérite d’être plus sévèrement reprochée que celle qui vient de la douleur. : « Ne te tourmente plus… » Manque une sans que tu te sois respectée, parce que tu as mis ton Livre I 9. Pensées de Marc-Aurèle / traduction nouvelle par J. Barthélemy-Saint-Hilaire -- 1876 -- livre Ces « Pensées » ou « Pensées pour moi-même » sont séparées en 12 chapitres. Cinquièmement, quand ses actions ou ses impulsions n’ont aucun but, quand elle emploie son énergie au hasard et sans suite, tandis qu’il faudrait diriger nos actes les plus insignifiants en vue d’une fin. Pensées de Marc-Aurèle (Couat)/04. Langue; Suivre; Modifier < Pensées de Marc-Aurèle (Couat) Marc Aurèle. [Ce mal véritable, que nous aurions plein pouvoir d’éviter, c’est le mal moral. Sa sensibilité est confuse ; les parties qui composent son corps sont exposées à pourrir ; son âme est un tourbillon ; son destin[40] est obscur, la renommée incertaine. [Et, plus précisément, le changement des éléments, [Et, par conséquent, ne mérite pas le nom de monde. Rechercher. — Cf. 1. Pagepensées De Marc Aurèle Trad Couatdjvu198 Wikisource. Euphrate est un philosophe égyptien, contemporain d’Épictète ; Alciphron est l’épistotographe, ou un philosophe de Magnésie ; Criton, l’ami de Socrate. [Mais, en réalité, Marc-Aurèle n’admet pas le — Cf. une doctrine analogue, à la fin de l’article IV, 49 ; cf. Toutefois il faut bien comprendre le sens de ces notes personnelles de Marc-Aurèle. la trame et de l’enchaînement des choses que règle la Providence ; La dernière modification de cette page a été faite le 2 octobre 2019 à 16:09. Ici, la traduction de τύχη par « hasard » est impossible, non seulement parce Le mal moral ne dépend donc que de l’homme, n’est imputable qu’à lui : οὐδἐ τι γἰγνεται ἔργον ἐπἱ χθονἱ σοὒ δἰχα, δαἵμον. La plus courte citation de Marc Aurèle est : En somme, la distance est courte.. Quelle est la citation la plus longue de Marc Aurèle ? Tout bien et tout mal sont en lui. — La « leçon salutaire » que renferme la pensée de Monimos, c’est Marc-Aurèle lui-même qui la tire au livre IV (§ 7). » — On a adopté ici la conjecture de Coraï, [Même argument VI, 44 (entre les notes 2 et 3).]. Sa substance ? Le Spiritualisme corrige les injustices de la vie par le postulat à l’immortalité ; le Stoïcien les corrige en les regardant comme négligeables. [Et, très vraisemblablement, à des conjectures sur la conduite et les affaires d’autrui. Table. impulsions égoïstes, ne le laisse pas murmurer contre ton sort — Le stoïcisme ne se préoccupe pas des, Dans le monde des phénomènes gouverné par une Providence, où tout est toujours la même chose et où la vie de l’homme, phénomène comme les autres, ne compte pour rien, à quoi servent la raison, la sagesse, le bien, sinon à se montrer ? comme si tu étais sur le point de mourir, méprise la chair ; Que ces dogmes[9] te suffisent pour Surtout il faut attendre la mort avec sérénité, comme n’étant pas autre chose que la dissolution des éléments dont chaque être vivant est composé. Qu’est-ce que la durée de la vie de l’homme ? C’est l’adjectif ἱδιωτικὁν qui, dans les Pensées, oppose une opinion vulgaire à une opinion philosophique (IV, 3, 36) ; encore vulgaire ne signifie-t-il pas : inutile (IV, 50), et ne signifie-t-il même pas toujours : sot (IX, 3). [Couat : « à ta conscience. Souviens toi donc que si tu crois libre ce qui par nature est servile, et propre à toi ce qui t'est étranger , tu seras entravé , affligé , troublé , et tu t'en prendras au dieux et aux hommes . Il faut, en outre, accepter ce qui nous arrive, la part qui nous est attribuée comme venant d’où nous sommes venus nous-mêmes. Texte établi par Paul Fournier, Feret, 1904 (p. 30-45). Comment[28] l’homme touche-t-il à la divinité, par quelle partie de lui-même, et dans quelles dispositions[29] faut-il que soit [à ce moment] cette partie de l’homme ? ὐπόθου δ΄ὅτι ἐκείνῳ σέ τι λίαν προπλέκει τῷ ἰδίως ποιῷ, οὐδὲν ὃν κτλ. Le présent est égal pour tous, donc le moment qui passe est égal pour tous[33], et par suite ce que nous perdons nous apparaît comme imperceptible. [Couat : « Combien vulgaires sont toutes ces questions politiques, et pour qui pense en philosophe, toutes ces affaires humaines ! Mais ce dernier a une espérance ultérieure. n’est pas toujours le même, mais qu’à tout moment tu rejettes Marc-Aurèle ne saurait rien affirmer de plus. LES « PENSÉES » DE MARC-AURÈLE 185. Cf. Servir ce génie, c’est se conserver pur de toute passion, de toute erreur, de toute mauvaise humeur contre ce qui nous vient des Dieux ou des hommes. Sans doute, cette modération de langage, ou, plus précisément, cette atténuation d’une expression injurieuse, n’est pas habituelle au Stoïcisme ; sans doute c’est une marque de la bienveillance de Marc-Aurèle pour le genre humain : et l’on pourrait croire que, comme parfois ἰδιωτικὁν est adouci par le contexte, κοινὁτερον lui-même, dans les Pensées, n’est jamais qu’une litote ou qu’une locution polie. La dernière modification de cette page a été faite le 15 novembre 2019 à 16:10. ], Ἐξεδύσατο τὸ σῶμα, καὶ ἐννοήσας ὅτι… πάντα… κατακλιπεῖν… δεήσει, ἀνῆκεν ὄλον ἑαυτὸν κτλ…. se détourner[3]. Langue; Suivre; Modifier < Pensées de Marc-Aurèle (Couat) Marc Aurèle. ), et qui est tout juste le contraire de l’, Pensées de Marc-Aurèle, trad. Paris, 1843 (with introduction and notes). Un point. Neuf à 9,20 € Occasion dès 3,70 € Vendez le vôtre. citations de marc aurèle ses citations les plus célèbres issues de livres paroles discours et entretiens. Préserve-toi, en outre, d’une autre cause d’erreur. — [Ils font la beauté du monde ; ce ne sont pas des « opinions ». : « La volonté. » — Cf. Cette pensée, écrite à un moment décisif de la vie morale, est un, Dernière modification le 15 novembre 2019, à 16:10, https://fr.wikisource.org/w/index.php?title=Pensées_de_Marc-Aurèle_(Couat)/02&oldid=10043594, licence Creative Commons Attribution-partage dans les mêmes conditions. en nous posant sous quatre ou cinq formes diverses le même dilemme, nous oblige à [La première des « causes » qui feront l’homme est donc dans la semence. Tu vois le peu d’obstacles qu’il suffit de vaincre pour vivre [La plupart de ces noms propres nous sont inconnus : deux ont été restitués par conjecture : Satyrion, au lieu de Satyron, et Eumène, au lieu d’Hymen. » — Ce mot ne m’a pas semblé traduire avec une précision suffisante le grec, ipsa virtus brevissime recta ratio dici potest, οί μὲν οὕν Στωἵκοὶ τὴν ἀρετὴν τίθενται ἐν τᾔ ἀπαθείᾳ. plus ni m’irriter contre un frère ni m’éloigner de lui[2]. Ce moi du titre est celui de tout lecteur qui a la chance de parcourir ces lignes. trois notes plus haut. Pagepensées De Marc Aurèle Trad Couatdjvu46 Wikisource. » — M. Couat a dû être choqué de la contradiction des deux premiers mots de la pensée : [Couat : « par une sorte de parenté. de l’ensemble de l’univers dont tu es une partie. Le Stoïcien accepte la vie et la quitte avec la même sérénité. οὕτε κατ’ αἰθἐριον θεἵον πὀλον οὔτ’ ενι πὀντῳ, πλἡν ὁπὁσα ῥἑζουσι κακοἱ σφετἑρῃσιν ἀνοἰαις, καἱ ὁ μεμφὁμενος, καἱ ὁ ἀντιϐαἰνειν πειρὠμενος, [Couat : « Mais comment. [Couat : « elle se retranche de l’univers et en devient comme une excroissance. Langue; Suivre; Modifier < Pensées de Marc-Aurèle (Couat) Marc Aurèle. Marc Aurèle est un empereur, philosophe stoïcien et écrivain romain né le 26 avril 121 à Rome et mort le 17 mars 180 à Sirmione ou à Vindobona. Mais, certes, ils existent, ils ont souci des choses humaines, et ils ont donné à l’homme plein pouvoir d’éviter le mal véritable[23] ; s’il y avait quelque autre mal que celui-là, ils l’auraient prévu et auraient fait en sorte que l’homme pût [toujours] s’en préserver. » — Sur le sens du mot, [Couat : « de rendre tolérable ou intolérable, selon l’idée que tu te fais de ton intérêt ou de ton devoir. Ce qui est apporté à chacun ne lui est donc utile que comme à une partie de la nature universelle. Pensées de Marc-Aurèle. Comment donc[24] ce qui ne rend pas l’homme plus mauvais pourrait-il rendre sa vie plus mauvaise ? ou la Providence (XII, 14 et 24). nature du bien, qui est d’être beau, et celle du mal, qui est la note finale à l’article IX, 27. de la phrase suivante, la raison affranchie des passions.]. De la Livre III. Cela ne t’appartient plus[4]. divinité, je ne puis recevoir aucun tort de ces hommes parce Aucun artifice de langage (voir la note précédente) ne saurait la dissimuler. comporte la nature du tout, et ce qui sert à la conserver, est ], Différence entre le point de vue spiritualiste et le point de vue stoïcien. » — Je ne puis retrouver la correction que suppose cette traduction. Mais ne pas suivre les mouvements de ton âme à toi, voilà qui, fatalement, te perdra. ], [Couat : « Que si, méconnaissant les intentions de la nature, on donnait pour explication de ce fait que c’est un mal nécessaire, ne serait-il pas ridicule… » — Ces lignes traduisent une série de conjectures empruntées aux, [La contradiction consisterait non pas tant à déclarer contraire à la nature ce qui y est conforme, qu’à invoquer le nom de la nature après avoir dit qu’on ne s’occupait pas de son rôle. bonheur dans les âmes des autres[17]. Si tu n’emploies pas ce temps à te procurer la Mais pourquoi est-elle ? dieux. Quand donc, ô mon âme, seras-tu bonne, simple, une, nue, plus visible que le corps qui t’enveloppe ? Lofft.— Edition by C. L. Porcher ( = Capel Lofft). Livre IX 183. Livre VI 104. Agir les uns contre les autres est contraire à la nature, » — Le début de la pensée, où il n’est question que d’humeur et de pourriture, permet cette interprétation des mots. » — Sur le sens du verbe, [Var. hasard ; surtout il ne peut admettre cette hypothèse — qui est épicurienne — en mains, les paupières, les rangées des dents d’en haut et d’en VII, 75, et la note rectifiée aux. : « se déshonore. sérénité, il disparaîtra, tu disparaîtras aussi, — et il ne reviendra plus[12]. »], [Voir les derniers mots de la pensée VII, 13. [Couat : « bien que le passé ne le soit pas, » et, en note : « J’ai adopté la leçon vulgaire : Ici, Marc-Aurèle s’évertue à se prouver que la vie n’est rien. Le contresens, qu’eût évité une traduction littérale, vient de Pierron.]. sélection par dicocitations & le monde.pensées, marc aurèle (trad. Il faut » — La méprise du traducteur à propos d’. [Couat : « s’il n’y a pas seulement des atomes, mais une nature unique. — Ce qui est excessif, c’est-à-dire faux en elle, c’est le mot « tout ». Livre II Livre premier. L’examen de conscience dans Marc-Aurèle. [Couat : « disposé au repos et au mouvement. le hasard, la nécessité unis pour conserver l’univers, c’est-à-dire la nature, au moyen accent profondément pénétré, sans autre considération que le souci d’être pur. ], [Couat : « à celui qui s’est bien pénétré de… »] — Je crois qu’on peut garder le texte des manuscrits, si étrange que paraisse l’expression. de lois conçues en vue de son utilité. pour l’aspirer de nouveau. qu’aucun d’eux ne pourra me déshonorer ; je ne puis non » Le mot contesté. [Couat : « Ne te disperse plus… » Var. Vu sur cultivonsnous.fr. En quelque partie que ce soit Ressemblance avec le Christianisme, perpétuelle exhortation à mépriser la vie. sommes nés pour l’action en commun, comme les pieds, les Il n’y a rien de plus malheureux que celui qui promène sa pensée sur tout ce qui l’entoure, qui fouille, comme dit le poète[30], les choses souterraines, qui épie les preuves de ce qui se passe dans l’âme de son prochain, et qui ne s’aperçoit pas qu’il lui suffirait de rester en contact avec le génie qui est au dedans de lui-même, et de le servir sincèrement. Amazonfr Pensées Pour Moi Même Marc Aurèle Livres . On sait que la liberté pour un stoïcien, c’est seulement la liberté de la raison.]. Ce que font les Dieux est plein de leur providence. Pensées de Marc-Aurèle. Wikisource Rechercher. J.C., souvent pendant ses campagnes militaires. Langue; Suivre; Modifier < Pensées de Marc-Aurèle (Couat) Marc Aurèle. Langue; Suivre; Modifier < Pensées de Marc-Aurèle (Couat) Marc Aurèle. [Le figuier et la figue ont fourni à Marc-Aurèle de fréquentes comparaisons (cf. Mon grand-père Vérus m’a laissé l’exemple de l’honnêteté et de la patience. Comme elles sont insignifiantes, méprisables, vulgaires, périssables, mortes même ! L’âme humaine s’avilit[37], d’abord lorsqu’autant qu’il est en elle, elle sort comme un abcès du corps du monde[38] : s’impatienter contre quoi que ce soit qui arrive, c’est [en effet] sortir de la nature qui embrasse comme autant de parties d’elle-même toutes les natures particulières. Pensées De Marc-Auréle (Classic Reprint) - Marc-Aurèle, Marc-Aurèle / Livres en langue étrangère. présent et redouter[6] ton sort à venir[7]. Peut-être faudrait-il, ici au lieu de, quid reddat beneficium ?… si quicquam praeter ipsas (virtutes), ipsas non expetis, [Couat : « le goût de l’affection et de la tendresse. Pensées pour moi-même de Marc Aurèle Ne point examiner ce qu’il y a dans l’âme d’un autre, voilà qui fera difficilement le malheur d’un homme ! Le texte des manuscrits : σς λίαν προσπλέκει τῷ ἰδίως ποιᾤ, οὐδὲν ὄντι οἶμαι πρὸς τὸ νῦν λεγόμενον. Exhortation à la sagesse, nécessité de connaître la raison des choses, brièveté de la vie. » — M. Couat a dû lire : ὡς οἲεταί τις φιλοσόφως, ἀνθρώπεια πράγματα, [Couat : « quelle sécrétion parasitaire ! ], Singulière métaphysique, où l’on paraît admettre simultanément la Providence, C’est la « raison séminale » (, [Cette autre cause, c’est l’âme vivante (, ἀπὸ ψυχώσεως μέχρι τοῦ τήν ψυχὴν ἀποδοῦναι, [« Ce n’est pas avec les yeux, mais avec une autre vue que l’on s’en rend compte » (, ἔχεις μὲν ᾧ ἵππος ὁπᾶται τόδε τὸ ὄμμα, ᾧ δὲ ἱππότης θεωρεῖται οὐδέπω κέκτησαι, δύναμίς ἐστιν ἡ πλειόνων έποιστικὴ συμπτωμάτων, ὡς ἡ φρόνησις τοῦ τε φρονίμως περιπατεῖν καὶ τοῦ φρονίμως διαλέγεσθαι, ἡ κατακρατοῦσα τῶν ὑποτασσομένων ἐνεργειῶν, [Couat : « la simple obéissance. C'est un ensemble d'aphorismes, de réflexions. » — Sur le sens de, [M. Couat, sur les indications de M. Stich, a supprimé les mots, [Couat : « n’a jamais rien fait qui pût rendre ton âme pire qu’elle n’était. » — L’interprétation du mot, [Couat : « le hasard. τρόπον γάρ τινα ἂτομοι, ἢ ἀμερῆ, [Comme l’a reconnu Marc-Aurèle lui-même à la fin de la pensée V, 13, l’idée de ces transformations à l’infini n’est nullement contradictoire avec celle des révolutions périodiques auxquelles il faisait (voir la première note) tout à l’heure allusion. » — J’ai craint que cette traduction ne marquât pas assez nettement la suite du sens. La tienne est presque achevée La Nature, qui est aussi Providence, ne veille, en somme, que sur elle-même. Marc-Aurèle pense si peu à le nier qu’à l’avant-dernière ligne de cette pensée il oppose les bons aux méchants. Elle attribue à l’homme une liberté qu’il est difficile de concilier avec la toute-puissance du principe directeur du monde et avec le déterminisme universel (VI, 42 ; VII, 9, etc. La Pratique Du Discernement Chez Marc Aurèle Persée. à conserver l’univers. envieux, un égoïste. [Même idée et même expression, VII, 29, et IX, 20. » La pensée du cynique[35] Monimos est évidente, et son utilité évidente aussi, pourvu que l’on en retire, dans la limite de ce qu’elle a de vrai, la leçon salutaire[36]. Proof-sheets of this, with additional notes, are in the British Museum. Livre X 206. Sur Sévérus, cf. Cf. prendre parti contre elle : ou les atomes — ou la nature (X, 6 ; XI, 18) ; ou les atomes La mort et la vie, la renommée et l’obscurité, la peine et le plaisir, la richesse et la pauvreté, arrivent également aux bons et aux méchants, mais ces choses ne sont ni belles ni laides. parce que cette contradiction serait inutile : soumettre le hasard aux lois de la Voilà ce que notre intelligence doit s’appliquer à reconnaître. Couat, par la note suivante : «, [Var. Qu’est-ce qui peut donc nous conduire dans ce voyage ? Texte établi par Paul Fournier, Feret, 1904 (p. 45-78). Le texte (, [Couat : « d’une cause extérieure. [Couat : « en quoi consiste son essence. οὐδἐ τι γἰγνεται ἔργον ἐπἱ χθονἱ σοὒ δἰχα, δαἵμον,οὕτε κατ’ αἰθἐριον θεἵον πὀλον οὔτ’ ενι πὀντῳ,πλἡν ὁπὁσα ῥἑζουσι κακοἱ σφετἑρῃσιν ἀνοἰαις. Reste donc le principe dirigeant[5]. Marc Aurèle, empereur philosophe , règne dans une période d'instabilité et de guerre et aspire cependant au calme et à la méditation, à la concorde universelle. [Couat : « à cause de leur perfection. Couat.djvu/7. Télécharger un livre Pensées de Marc Aurèle Antonin : précédées de la vie de cet empereur. une vie au cours régulier et pareille à celle des Dieux ; les — ou les Dieux (VIII, 17) ; ou les atomes — ou la Providence (IV, 3) ; ou le hasard — Qu’importe donc de voir les mêmes choses pendant cent ans ou deux cents, ou pendant un temps infini ? Il suit de là que, s’il y a des contradictions dans la philosophie Stoïcienne, il n’y en a pas, du moins théoriquement, pour les Stoïciens, entre la philosophie et le sens commun ; qu’il était de bonne guerre pour un adversaire du Portique, ou permis à un dissident d’en appeler de cette philosophie au sens commun, et que Marc-Aurèle a pu, en conformité avec la doctrine de Zénon et de Chrysippe, comme d’Épictète, apprécier la même théorie par les deux mots : φιλοσόφως et κοινὁτερον. Cette théorie qu’il défend ne lui a pas été enseignée par ses maîtres préférés, car elle est d’un Péripatéticien et contredit formellement la thèse stoïcienne, présentée par Stobée comme par Cicéron, de l’égalité des fautes : Crescere bonorum fidem non putamus (De Finibus, III, 14, 48) ; — πάνιων τε τὢν ἁμαρτημἁτων ἴσων ὅντων (Éclogas, II, 236).]. 4 La nature n'aime rien tant que de changer ce qui est, pour le remplacer par ce qui lui ressemble. de l’âme individuelle considérée comme une parcelle de la divinité. [Pindare, dans Platon (Théétète, 173 E)]. —, [Littéralement : « à une autre organisation » ou « constitution quelconque ». » — De même dix lignes plus bas. Collection: Le Livre De Poche Références ; Format: Poche ; 1 avis. Le mot, [Par liberté entendre, suivant l’usage ordinaire de Marc-Aurèle et les indications C’est la gloire propre de l’homme. Ex animo illum, non quia necesse est, sequor. Il la décompose en ses instants, en oubliant la conscience qui les relie entre eux et nous les fait vivre tous à la fois. toujours[10]. Elle affirme la Providence et s’efforce de répondre à l’objection traditionnelle qu’on lui adresse en raison de ces trois faits : le mal moral, le mal physique et le divorce de la justice et du bonheur. et du Tableau de Cébès en format PDF est plus facile que jamais. Plus l’idée de la solidarité. … Qu’est-ce que la mort ? Nous Or, la fin d’animaux raisonnables est de suivre la raison et la loi établies dans la cité par la plus antique des constitutions[39]. Traduction par Auguste Couat. Il est remarquable que, dans toutes ces antithèses, le « hasard » est exprimé par un autre mot que τύχη (soit φυρμὸς εἰκαῖος, soit ἐπιτυχία, soit l’adverbe εἰκῆ).]. [Sur la moralité du suicide stoïcien, cf. phrase. —Alexis Pierron, "Pensées de l'Empéreur Marc Aurèle Antonin." On trouverait difficilement quelqu’un qui soit malheureux pour ne pas examiner ce qui se passe dans l’âme des autres, mais ceux qui ne suivent pas avec attention les mouvements de leur propre âme sont fatalement malheureux. Ce qui est ici original et admirable, c’est l’indépendance philosophique et la sincérité de l’auteur des Pensées. Or, ce que Mais, sans invoquer le sens étymologique et l’usage qui a dû opposer formellement κοινὁτερον à ἰδιωτικὁν, comme κοινῇ à ἰδἱα, qu’il suffise de rappeler ici l’importance accordée par les Stoïciens au consentement universel, et le caractère de certitude qu’ils reconnaissaient aux κοιναἱ ἔννοιαι (Zeller, l. l., p. 74 sqq.). — [« Nous sommes nés pour l’action en commun » (II, 1). Livre VII 131. et c’est agir les uns contre les autres que de s’indigner et de qu’il a la même origine que moi, qu’il est issu non du même Marc Aurèle (121-180) est un des rares hommes d'état philosophes. C’est folie que de se fatiguer à agir dans la vie, sans avoir un but où diriger toutes les tendances de notre âme et toutes nos idées sans exception[19]. Ici, Τοῖς μέρεσι τοῦ ὅλου, ὅσα φυμὶ περιέχεται ὑπὸ τοῦ κόσμου. Elle a lieu conformément à la nature, et rien de ce qui est conforme à la nature n’est mauvais[41]. ], [Cette première hypothèse est l’hypothèse épicurienne (, [Couat : « ou bien ils se transforment. Que valent toutes les choses sensibles, même celles qui nous séduisent le plus par les attraits du plaisir, ou qui nous éloignent par la crainte de la douleur, ou que l’orgueil célèbre à grand bruit ! C’est ici l’Empereur qui parle ; exhortation à remplir son devoir, avec un Pensées pour moi-même suivies du Manuel d'Epictète et du Tableau de Cébès - Traduction nouvelle avec prolégomènes et notes par Mario Meunier de Marc Aurèle Manuel d'épictéte . Traduction par Auguste Couat. On ne voit pas pourquoi, après avoir parlé de la nature des animaux, Marc-Aurèle parlerait de celle des plantes, pour passer ensuite à celle de l’intelligence. Si, au contraire, ils n’existent pas, ou s’ils n’ont aucun souci des choses humaines, que t’importe[22] de vivre dans un monde vide de Dieux, vide de providence ? L’élément solide redevient terre, et le volatil, air ; et tous font retour au principe de l’univers. New York, 1863. Tu y réussiras si tu accomplis chacune de tes [Ici, Marc-Aurèle a renoncé à l’hypothèse des révolutions périodiques de l’univers (, [Entendez par la « matière » la « matière de l’action ». Et s’il n’y a rien d’extraordinaire pour chacun de ces éléments dans leurs perpétuelles métamorphoses, pourquoi verrait-on d’un mauvais œil la métamorphose et la dissolution de leur tout ? Livre II 18. En second lieu, l’homme qui jouit de la plus grande longévité et celui qui est condamné à la mort la plus prompte perdent une durée égale. Le Manuel est l'un des principaux textes de la doctrine stoïcienne qui nous soit parvenu, avec ceux de Sénèque et de Marc Aurèle, la majorité du corpus de la doctrine ayant été perdue. Livre IV 45. Pensées de Marc-Aurèle. S’en aller d’au milieu des hommes n’a rien de terrible, si les Dieux existent, car ils ne sauraient te faire tomber dans le mal. Ce n’est nullement une expression dédaigneuse. 110 citations de Marc Aurèle - Ses citations les plus célèbres Citations de Marc Aurèle Sélection de 110 citations et phrases de Marc Aurèle - Découvrez un proverbe, une phrase, une parole, une pensée, une formule, un dicton ou une citation de Marc Aurèle issus de romans, d'extraits courts de livres, essais, discours ou entretiens de l'auteur. » — J’ai préféré le sens de Pierron et de M. Michaut, celui aussi de Renan, qui développe en une phrase le, [La conjecture de M. Couat est ici celle même de M. Rendall (, [Couat : « qui sait s’ils ont compris… ? infra VIII, 41), κοινὀτερον est encore employé deux fois par Marc-Aurèle, les deux fois (IV, 20; VI, 45) au sens que M. Couat lui attribue ici ; la traduction même de M. Michaut en peut faire foi. [Couat : « ce qui nous fait mouvoir. notre vie à tous est courte. Se dire à soi-même, dès le matin[1] : je vais me rencontrer suivies du Manuel: d'Épictète. » — Voir la dernière note à cette pensée. Repousse la soif des livres, pour mourir sans Livre VIII 157. L’idée que tu peux dès maintenant sortir de la vie doit inspirer tous tes actes, toutes tes paroles, toutes tes pensées. chair, un souffle, le principe dirigeant. Traduction par Auguste Couat. [Var : « Que les incidents extérieurs ne te distraient pas. Il n’y a qu’un petit enfant qui puisse craindre un acte de la nature, et la mort est non seulement un de ces actes, mais encore c’est un acte qui lui est utile. Texte établi par Paul Fournier, Feret, 1904 (p. 18-29). Eh bien, réfléchis : tu es vieux ; ne le laisse pas s’asservir, Nous devons respecter ce qui nous vient des Dieux à cause de leur haute sagesse[31], et aimer qui nous vient des hommes à cause de leur parenté avec nous, ou parfois en avoir pitié à cause de leur ignorance du bien ou du mal ; ce n’est pas, en effet, une moindre infirmité que celle qui nous empêche de distinguer le blanc et le noir[32]. Rappelle-toi depuis combien de temps tu diffères, à combien [On ne peut conserver la leçon inintelligible des manuscrits : ὁπόσα ὁ φυσιολογητὸς φαντάζῃ καὶ παραπέμπεις, διανοητικόν, λογιστικόν, καταληπτικόν, προαιρετικόν, [On trouvera énumérées à la fin de la phrase suivante les principales questions auxquelles cette « science » répond.]. Bref, dans un cas, le coupable est comme victime d’une injustice, et c’est la douleur qui le force à se mettre en colère ; dans l’autre, il court de son plein gré à l’injustice et se hâte d’agir pour satisfaire sa concupiscence. Elle consiste à conserver notre génie intérieur exempt de tout affront et de toute souillure, supérieur aux plaisirs et aux peines ; à ne rien faire au hasard, à ne jamais mentir ni feindre ; à ne dépendre en rien de ce que les autres peuvent faire ou ne pas faire. de la raison ; tu seras libre d’hypocrisie, de l’amour-propre, Les Pensées de Marc-Aurèle sont des réflexions écrites en grec au jour le jour, par un prince qui, toute sa vie, même au milieu des préoccupations du pouvoir, trouva de la douceur à cultiver la philosophie.Le recueil qu'il intitula : Pour lui-même comprend 12 livres : le 1 er est une énumération touchante, dictée par la reconnaissance, des leçons que Marc-Aurèle devait aux. Wikisource. Texte établi par Paul Fournier, Feret, 1904 (p. 206-227). Renan. nature et à la Providence, c’est le nier aussitôt nommé. [C’est-à-dire des plaisirs et des douleurs physiques. alexis pierron), éd. En dehors de cette pensée, et sans compter un passage où j’ai cru pouvoir le rétablir par conjecture (cf. Rappelle-toi donc ces deux points : d’abord, les choses, de toute éternité, sont pareilles et tournent dans le même cercle. En quatrième lieu, quand elle feint, quand ses actions ou ses paroles sont artificieuses et mensongères. Que sont-ils ceux dont les opinions et les paroles donnent[26] la renommée ? L’homme irrité agit sous l’effet d’une certaine douleur qui contracte secrètement son âme et le détourne de la raison ; celui qui pèche par concupiscence est esclave du plaisir ; il est évidemment plus déréglé et plus efféminé. quelle partie de quel tout est-elle ? Livre III 30. Mais, [Couat : « la forme. »], [Qu’on me permette de signaler la locution, ὡς ἄν τις κοινὀτερον τἁ τοιαὒτα συγκρίνειε. ], [Couat : « Je continuais à philosopher sur les principes de la nature. Tu t’es outragée[16], tu t’es outragée toi-même, ô mon âme, » — Le sens de, [Comme le remarque justement Pierron, ces derniers mots traduisent la célèbre pensée de Sénèque (. Quand même tu devrais vivre trois [fois] mille ans ; et autant de fois dix mille, rappelle-toi cependant ceci : personne ne perd que le moment de vie qu’il est en train de vivre, et n’en vit un autre que celui qu’il perd.