qui passaient régulièrement dans le port et avaient bien dû voir la même chose. Il fallut tout d'abord établir les limites du site de recherche, qui J.-Y. », Après Homère, le géographe grec Strabon (ier siècle avant notre ère) évoqua l'île et le port dans son ouvrage Géographie : « Une distance de 150 stades sépare la bouche canopique de l'île de Pharos. de ce travail, comme pour les exercices de croquis ou de moulage des inscriptions et des décors, il y a un nettoyage minutieux du bloc. changements que le relief a subis depuis l’Antiquité. qui tapissait le fond à cet endroit. On sait seulement que le ministre de France au Caire a informé le ministère des Affaires étrangères que Jondet était impliqué par une commission d'enquête dans l'affaire dite « des travaux du port de Suez ». J.-C. (la date exacte est inconnue) et duré une quinzaine d'années. Ses travaux de reconnaissance, menés à l'aide de lunettes d'eau (tubes optiques de quelques mètres de long) et de sondes, lui permettent d'établir des relevés topographiques et hydrographiques clairs et précis. Elles ont permis de cartographier le site sur lequel s'est effondré le phare et d'identifier certains La cartographie a été mise en oeuvre à l’aide de méthodes traditionnelles telles que la triangulation, mais également grâce à des adaptations Le phare d’Alexandrie. Après la mort d'Alexandre le Grand, son empire fut partagé entre ses généraux. Depuis, ses travaux sont tombés dans l'oubli… de même que le port, toujours submergé. En particulier, il était persuadé que l'île était connue d'Alexandre le Grand. Mais l'époque n'était pas à l'exploration archéologique, et tant bien Sa construction aurait débuté entre -299 et -289 (la date exacte est inconnue) et duré une quinzaine d'années. En revanche, la protection de la partie Ouest n'est toujours pas assurée, et personne n'a pu authentifier les théories, de Jondet. Une vasque en diorite de plus de 2 mètres de diamètre, Plusieurs statues anthropomorphes dont deux colosses. D’ailleurs, bien qu’il existait à Alexandrie d’autres bâtiments tout aussi célèbres que le phare (la Grande Bibliothèque, le to… Ses travaux d'une extrême précision ont mis au jour le dessin du port antique de l'île, mais l'ingénieur et sa découverte sont tombés dans l'oubli après une mise en cause professionnelle et politique en Égypte. C'est un travail long qui consiste à repérer chaque bloc. privé, non officiel, issu du travail de compilation des oeuvres de différents auteurs. Pour distinguer Rien, cependant, n'a été entrepris depuis sur la partie Ouest du site. Ce fut le point de départ des fouilles, destinées initialement à débarasser le fond marin des blocs qui [...] La pointe qui termine la petite île de Pharos n'est elle-même qu'un rocher battu de tous côtés par les flots. J.-Y. Sur ce rocher s'élève une tour à plusieurs étages, en marbre blanc, ouvrage merveilleusement beau, qu'on nomme aussi le phare, comme l'île elle-même. Depuis septembre 2001, le CEAlex a encore perfectionné son procédé de repérage grâce à l’emploi d’un. Le phare d’Alexandrie ou l’utopie sous-marine. plutôt un concours de circonstance : Il fallut, au début des années 90, faire des travaux sur le fort Qaitbay, qui commençait à en avoir besoin. Fort de ces premières remontées une archéologue écossaise, Honor Frost, vint sur place pour travailler directement sur le site. En amont Aude PIVIN est journaliste et traductrice. Alexandrie, Egypte: Une ville moderne chargée d'histoire. C… Il installa sa capitale dans le delta du Nil, à Alexandrie, ville fondée par Alexandre. Cette étude marqua l'administration égyptienne qui engagea des opérations de renflouement Le phare et l'heptastade, la digue qui reliait l'île à la côte, en sont sortis magnifiés quelques années après (voir l'encadré page ci-contre). Ces fouilles donnent accès à l’histoire de la ville d’Alexandrie depuis sa fondation en 331 avant J.-C. jusqu’à nos jours. de deux mois chacunes. Il est l'oeuvre de Kamel Abul Saadat, un archéologue amateur qui fit une À d’autres endroits, Depuis, personne n'a pu fouiller les fonds marins de la partie Ouest : aucun permis d'explorer n'a été délivré, malgré les requêtes de quelques scientifiques. en répertoriant sur des fiches chaque bloc, ensuite en analysant leurs positions et leurs caractéristiques. Cette merveille de l’antiquité a traversé les âges pendant près de 17 siècles, de -289 avant notre ère à 1303 de notre ère. ), Underwater Archaeology and coastal management. Nos interventions, pourtant nécessaires à l’étude, sont parfois responsables de ces désordres, puisqu’elles perturbent la stabilité Les travaux sont commencé… Le port antique était situé, avant sa submersion, à l'Ouest du delta du Nil et se détachait en avant de la côte basse, à l'endroit où Alexandrie fut bâtie. Le phare d'Alexandrie fut considéré comme la dernière des sept merveilles du monde antique et a servi de guide aux marins pendant près de dix-sept siècles (du III e siècle avant notre ère au XIV e siècle).Sa construction aurait débuté entre 299 et 289 av. L'une des sept merveilles du monde antique, le phare d'Alexandrie (également connu sous le nom de Pharos d'Alexandrie) était un exploit d'ingénierie phénoménal. 33-45, 2000. Auteur du site : Voir crédits. constructions antiques égyptiennes mais son décor est de style grec, ce qui est cohérent avec l'histoire puique le phare fut construit sur un Les vestiges d’Alexandrie ont-ils été bien conservés sous l’eau ? Les fouilles sous-marines portent principalement sur le site du phare d’Alexandrie et sur les épaves un peu plus au large. Ce phénomène a été observé dans certaines zones particulièrement exposées du site, où l’accumulation des Le phare, symbole du rayonnement d’Alexandrie Grand bâtisseur, Ptolémée Sôter I er poursuit l’œuvre d’Alexandre le Grand. Empereur et N. Grimal, Les fouilles sous-marines du phare d'Alexandrie, in C. R. de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 141e année, n° 3, pp. L'ancienne île de Pharos, à Alexandrie, est un lieu d'une grande richesse. En effet, ouvert au nord et à l’ouest sur la les pierres sont recouvertes d’une concrétion animale et végétale de plusieurs centimètres d’épaisseur, qu’il faut retirer à l’aide d’un grattoir Parmi les travaux à faire : La sauvegarde des berges par dépose sur les fonds marins de brise-lames en béton. A fin 2005 le matériel étudié permettait déjà de reconstituer des groupes, le travail fait était assez impressionnant, déjà. Puis commença la phase de cartographie. Son honorabilité ne pouvant être mise en doute, on lui impose une retraite anticipée, la plus faible des sanctions, mais ses recherches sur le port antique de Pharos sont aussitôt interrompues ; le 25 avril 1925, il quitte définitivement l'Égypte. 179-182, 2000. Le petit nombre et la variation des mesures données jusqu'ici sur la colonne de Pompée, ont engagé les citoyens Dutertre, Protain, Le Peyre et Norry, à en recueillir exactement toutes les proportions. La Méditerranée n'est pas spécialement riche en phare d'avant le IIIe siècle, mais les grecs avai… Le Conseil Suprême des Antiquités égyptiennes a lancé l’idée de créer, autour du site immergé du phare d’Alexandrie, un musée sous-marin. 693-713, 1997. De Foix obtient qu'à l'égal de l'architecte d'Alexandrie, Sostrade de Cnide , sa mémoire soit célébrée sous la forme d'un buste et d'un poème. L’emplacement du Phare d’Alexandrie Le site choisi est la pointe est de l’île de Pharos à l’endroit où se trouve aujourd’hui le fort de Qaitbay qui date de la fin du XVe siècle et qui est d’ailleurs construit en partie avec des blocs antiques qui appartenaient, entre autres, au Phare. démêler. Il avait obtenu du gouvernement français un congé illimité pour entrer au service du gouvernement égyptien et travaillait en qualité d'ingénieur adjoint au port d'Alexandrie. 12 numéros + 4 hors-série en version numérique, Pour la Science Alexandrie est devenue une ville cosmopolite où se rassemble désormais une élite culturelle et artistique. Ces fouilles ont été réalisées selon un planning établi à l'avance, bien sûr. En 283 av. Le littoral d'Alexandrie est assez plat, ce qui n'accommodait pas les navigateurs. Josquin DEBAZ est historien des sciences, chercheur au sein du Groupe de sociologie pragmatique et réflexive, à l'École des hautes études en sciences sociales (ehess), à Paris. acquise face aux éléments naturels. éléments importants comme une partie de la statuaire ou la porte d'entrée du phare qui s'est brisée en plusieurs morceaux. Ptolémée Ier lança alors la construction d'un phare car Alexandrie était un grand port. Il convainc le roi que sa tour, ravivant la mémoire du Phare, est le monument qui transmettra sa mémoire à travers le temps. Jondet fréquente un cercle assez large d'écrivains et d'universitaires en Égypte, et ses travaux sont connus du milieu scientifique et littéraire. On en connaît aujourd'hui la partie Est grâce à l'équipe de l'archéologue français Jean-Yves Empereur, qui a sorti de l'eau en 2002 le célèbre phare (voir l'encadré page 88). Il décrit les fonds, les sables, les murs et, dans la rade, les influences des marées, courants et vents sur les récifs et les côtes. Ce site Internet est un site À ce jour, les chercheurs qui s'intéressent au port antique se fondent donc sur les descriptions du site laissées par Jondet, sous la forme d'articles, d'un mémoire et de quelques notes parus entre 1908 et 1921. Empereur, Alexandrie redécouverte, Stock, 1998. Et la situation actuelle ressemble au statu quo. Bien sûr, les spécialistes de ces travaux indiquèrent aux autorités que ce n'était tout simplement pas possible vu le lit de vestiges archéologiques Le phare a été construit pour protéger les marins de la côte d’Alexandrie bien sûr, mais également, selon Jean-Yves Empereur, en tant qu’œuvre de propagande. Selon Posidipe de Pella sur le phare d’Alexandrie : Les côtes ne sont pas propices aux marins. C'est un travail long qui consiste à repérer chaque bloc. Le phare d'Alexandrie a été construit sur l'île de Pharos à l'extérieur des ports d'Alexandrie, Égypte v. 300-280 AEC, sous les règnes de Ptolémée I et II. Alexandrie, c’est la ville égyptienne au passé glorieux, riche et vivant. Une série est une suite de blocs ayant un lien entre eux. A sketch of his public life, in Bulletin de la Société d'Archéologie d'Alexandrie, vol. aider les marins à naviguer dans le port d’Alexandrie en Égypte. Le site archéologique fut donc abandonné jusqu'en 1994. Le phare d’Alexandrie ne fut pas le premier de l’histoire, mais sa hauteur et sa lumière de grande portée l’ont rendu sans comparaison avec ceux qui existaient. Bien sûr le phare d'Alexandrie ne fut pas le premier de l'histoire, mais si on retient celui-là c'est pour son imposante silhouette et sa taille immense qui l'on rendu sans comparaison avec ceux qui existaient avant. Les ateliers : La fouille sous-marine. Le résultat fut tel que, depuis, le mot phare (de l’île de Pharos, du latin pharus) est utilisé pour désigner communément ce type d’édifice. Cette année-là des fouilles sérieuses purent être lancées, fouilles qui sont repris à raison L'un d'entre eux, Ptolémée, membre de la famille des Lagides, reçu l'Égypte et devint roi sous le nom de Ptolémée Ier. The discoverer of the ancient harbor of Alexandria. Forster qualifie d'« inégalées » toute sa série de vues et de cartes du port, et en reproduit même deux dans son livre Alexandria, paru en 1922. on dit "repérer", ça signifie indiquer sur un plan les coordonnées exactes, la position, l'inclinaison, puis d'identifier le matériau (granit, calcaire, Le temps passé sur les dessins est en outre augmenté par une visibilité d’ordinaire mauvaise en Ainsi son célèbre Phare (le « Pharos ») et l’ancienne grande bibliothèque ont disparus. La lumière projetée du sommet du très grand édifice servait de repère. N° CPPAP : 0922 W 91526, Identifiez-vous pour accéder à vos contenus. Le baron belge Édouard Empain, c… Sauf mention contraire, les photos sont libres de droit. - Le premier a été étudié par Gaston Jondet au début du XXe siècle, mais ses travaux sont tombés dans l'oubli. Sa construction aurait débuté vers -297 (la date exacte est inconnue) et duré une quinzaine d'années. Le célèbre phare d'Alexandrie, appelé Pharos, a été construit autour de 250 av. Ce sont l'encombrait. Vous pourrez admirer les 13 gradins restés debout. étude approfondie du site. Mais ce n'est pas une pleine volonté d'un administrateur quelconque qui permit de les lancer, ce fut L'étude des blocs Ce phare d'Alexandrie fut localisé en 1995 dans le port même d'Alexandrie, par l'archéologue français Jean-Yves Empereur. Néanmoins, de nombreux vestiges de constructions ont été exhumés sur l'île, qu'il énumère avec des descriptions précises : citernes, nécropoles, chambres funéraires, que l'on aperçoit aux basses eaux, surtout quand elles sont claires. Puis le travail suivant consiste à établir des séries. Alexandria is the second-largest city in Egypt located in the Mediterranean coastal. Si le phare d'Alexandrie était une prouesse architecturalede l'époque antique, la bibliotheca alexandrina inaugurée voilà deux ans l'est tout autant pour l'ère contemporaine. 170 bis Boulevard du Montparnasse, 75014 Paris 06 On désigne sous ce nom un simple îlot de forme oblongue et tellement rapproché du rivage qu'il forme avec lui un port à double ouverture. de France Benoît de Maillet, de passage sur place, croit reconnaître les restes du phare dans ce qu'il appelle... Puisque ce texte est avéré on imagine bien que si le consul de France a pu apercevoir ces vestiges, c'était aussi le cas des pécheurs et commerçants gueuse manipulée sous l’eau par un plongeur. Il y a : L'étude de ces éléments prouve que le remploi était une pratique courante à l'époque, les éléments de l'Egypte ancienne était utilisés sur des Son travail est notamment reconnu par la Société de géographie de Paris, qui lui décerne le prix Jules Girard. Quand La revue Le Mercure de France signale en 1913 l'article de Jondet paru dans le Bulletin de la Société d'archéologie d'Alexandrie. », Dès 1916, il appelle à approfondir le site, le port étant loin d'avoir révélé tous ses secrets selon lui : « Il reste à remplir un vaste programme de recherches que nos moyens ne nous permettent pas de réaliser ; et il serait désirable qu'il fût établi sur la base de nos travaux avec un développement capable d'apporter la pleine lumière sur les richesses archéologiques, aujourd'hui submergées, dont nous n'avons pu donner qu'un aperçu forcément incomplet. aussi ces fouilles qui permirent de comprendre comme le phare s'est abatue, le long de quelle ligne de secousses et dans quel ordre La première trace d'une activité archéologique sur le site de l'effondrement du phare d'Alexandrie date de la fin de XVIIe siècle, lorsque le consul Des fouilles sous-marines ont peut-être révélé les vestiges du phare antique. Il a été dédié au dieu sauver pour la sauvegarde des navigateurs. Il avait même été promu au poste d'ingénieur en chef des ports et phares en Égypte. C'est dans ce contexte colonial et moderniste que Gaston Jondet, alors conducteur des ponts et chaussées au service de navigation de la Seine, en France, obtient son détachement à Alexandrie en 1897 et redécouvre, en tant qu'ingénieur auprès du Service des phares et balises, le port antique submergé de Pharos. bâtiments de l'époque hellénique. Les travaux ont commencé sous Ptolémée Ier mais achevés sous Ptolémée II et ont duré environ 12 ans. pièces archéologiques sur plusieurs niveaux oblige au déplacement des couches supérieures afin d’atteindre les blocs cachés. Les dessins détaillés des blocs, qui permettent la restitution de monuments ou de parties de monuments, demandent un soin particulier. Ce - Le port antique et le phare d'Alexandrie sont sous les eaux. La porte monumentale est un exemple de l'utilité de ces travaux, puisque sa reconstitution est identique aux J.-C. au XIVe siècle). Dans l'introduction de son mémoire, Jondet insiste sur l'intérêt archéologique et historique du site : « Nous avons retrouvé, au Nord-Ouest et au Sud de l'ancienne île de Pharos, les restes submergés de travaux maritimes grandioses qui prouvent d'une manière incontestable l'existence de ports antiques [...]. Entre la ville sous-marine de Cléopâtre, le phare d'Alexandrie, l'oasis de Siwa et les épaves de la bataille du Nil, les plongeurs ont l'embarras du choix. L'Égypte dispose déjà d'un réseau ferroviaire depuis 1856, reliant Alexandrie au Caire. Il faudra donc attendre 1961 pour qu'un premier travail sérieux soit fait. de blocs qui eux même pourront se regrouper entre eux, jusqu'à la reconstitution maximale possible à atteindre. Ca se fait en deux étapes, d'abord Nous passons sous silence les moyens ingénieux employés pour y parvenir, et nous arrivons aux résultats. Celle-ci se développa rapidement et devint une des villes les plus importantes du monde grec. Chaque bloc nécessite un nettoyage du bloc, ce qui est Avant de créer Alexandrie, l'empereur avait visité l'île, mais l'avait jugée trop petite pour ses projets, et Pharos avait été supplantée par le nouveau port, souligne l'ingénieur dans son mémoire. (eds. La simple évocation du nom d’Alexandrie fait hérisser les poils à cause de son On connaît moins la partie Ouest, où se trouve le port submergé. A l'heure actuelle, les fouilles se poursuivent pour dégager les vestiges de thermes et d'une villa de l'époque romaine. Le phare d'Alexandrie fut considéré comme la dernière des sept merveilles du monde antique et a servi de guide aux marins pendant près de dix-sept siècles (du IIIe siècle avant notre ère au XIVe siècle). Dossier Pour la Science N°80 - Juillet 2013, 12 numéros + 4 hors-série en version papier + numérique, + Accès illimité à plus de 20 ans d'archives. Elle devient rapidement la capitale de l’Egypte gréco-romaine. Ces fouilles ont été réalisées selon un planning établi à l'avance, bien sûr. En 1992, le ministre égyptien de la Culture avait été alerté sur la menace immobilière qui pesait sur le site entier, Est et Ouest. remit aux autorités égyptiennes concluaient qu'il s'agissait bien des vestiges du phare d'Alexandrie et insistait sur le fait qu'il fallait faire une La mer restitue les trésors d'Alexandrie. assez chronophage. Mais son appel est resté sans suite, on ne sait pour quelle raison - officiellement. Le phare d’Alexandrie fut construit en pierres de calcaire (car c’est une pierre qui se solidifie au contact de l’eau). Phare d'alexandrie reconstruction. Ils ont même des retentissements en France. Lorsqu'on examine l'ampleur de ce projet et qu'on songe à la témérité de son exécution, il semble bien qu'il a été dicté par une puissance souveraine servie par une incomparable largeur de vues ; la facilité de ses chenaux d'accès désignait ce port comme l'aboutissement logique des routes de la mer et sa création s'imposait au génie réalisateur capable de conquérir et de garder la maîtrise de la Méditerranée. Puis commença la phase de cartographie. de deux campagnes de deux mois chaque année. les pierres se sont écroulées. Il s'impliquera ensuite dans les activités coloniales françaises en Nouvelle-Calédonie et aux Nouvelles-Hébrides, toujours autour de grands travaux portuaires, mais mourra dans l'oubli, le 11 février 1957, à Paris, et le souvenir de sa découverte s'éteindra avec lui. Quand on dit "repérer", ça signifie indiquer sur un plan les coordonnées exactes, la position, l'inclinaison, puis d'identifier le matériau (granit, calcaire, etc), la forme, les dimensions, les décors, et d'en faire un dessin, voire de le photographier. En revanche, le phare d'Alexandrie, lui aussi sous les eaux, est de mieux en mieux connu. aussi réalisé des levés en topographie directe à l’aide d’un tachéomètre, qui mesure les angles et les distances, et d’une bouée reliée à une Copyright 2013 - 2020 - Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Elle est encore présente dans le port d’Alexandrie lorsque les Romains font de l’Egypte une de leur province sous Auguste, puis lorsque les musulmans envahissent à leur tour le royaume des pharaons en 641, cette longévité s’expliquant sans doute par l’utilité du phare… Inscrivez-vous pour activer votre abonnement ou commander des numéros. La ville tout entière a été construite de façon démesurée et le phare devait en être le symbole. C’est une immense métropole, rempli de sites historiques. Autres sites Internet du même auteur dans d'autres domaines : Marguerite Duras, Note : Ce paragraphe est une reprise du livre de J.-Y. Les Pyrénées Orientales. Le phare d'Alexandrie (du grec ancien ὁ Φάρος τῆς Ἀλεξανδρείας) était un phare situé à Alexandrie, en Égypte. En raison de l'importance historique d'Alexandrie en Égypte et de son emplacement le long de la Méditerranée, cet arrêt est de plus en plus apprécié des plongeurs. Nous avons Peut-être était-ce dû aux difficultés Au début du xxe siècle, un ingénieur français redécouvrit le port antique de Pharos, à Alexandrie. Cet article est réservé aux abonnés à Pour la Science, G. Jondet, Les ports submergés de l'ancienne île de Pharos, 1916, Charte de protection des données personnelles. Il a servi de guide aux marins pendant près de dix-sept siècles (du IIIe siècle av. Il fallut tout d'abord établir les limites du site de recherche, qui fut établi sur une surface de 1,3 hectares. Cette ville antique a malheureusement subi diverses destructions liées à des tremblements de terre et des incendies. levage. témoignages écrits d'observateurs, des siècles plus tard. En juillet 20015 il y avait 2843 blocs d'identifiés. Le phare D'Alexandrie a, alors, été, érigé pour guider les marins qui accostaient au port.. Mais le phare d'Alexandrie était aussi né du souhait de Ptolémée 1er d'offrir un symbole de rayonnement à la ville d'Alexandrie. Josquin Debaz est chercheur au Groupe de sociologie pragmatique et réflexive de l'EHESS, à Paris. Quand, au tout début du xxe siècle, Jondet arrive en Égypte, sous domination britannique depuis 1882, le pays est en plein essor économique et culturel : d'importants capitaux étrangers ont été investis et l'industrie se développe sous l'influence coloniale de la Grande-Bretagne et d'autres pays comme la France. Avec une hauteur de plus de 100 mètres (330 pi), il était si impressionnant qu'il a été inscrit sur la liste établie des sept merveilles du monde antique. Par cette découverte, Jondet a pourtant retrouvé l'héritage de civilisations majeures du passé. Mais avant d'aller plus loin, remontons l'histoire du site archéologique. J.-C. s’achève la construction d’un phare de trois étages et 135 mètres de haut qui résistera pendant dix-sept siècles à de nombreux séismes. fut établi sur une surface de 1,3 hectares. - Les restes du second ont été découverts à partir des années 1960. Jondet semble avoir été le premier à redécouvrir le port depuis l'Antiquité. représentant la reine Isis. Grand Phare d’Alexandrie en Égypte Le Grand Phare d’Alexandrie atteignait 135 m de haut et pouvait être vu à 50 km de distance de la rive. Cette porte est intéressante puisque son architecture monolithique est un héritage des raison de la pollution, par une mer souvent agitée et par un accès difficile à toutes les faces d’un bloc, ce qui nécessite des procédures de Devant l'entrée du site, se trouvent les superbes statues trouvées sous l'eau près du phare d'Alexandrie. Mais, en 1923, le vent tourne, suite à de sévères accusations à son encontre. L'Institut français d'archéologie orientale avait alors diligenté, dès 1994, une mission archéologique spécialiste des ruines helléniques sur les vestiges de l'île de Pharos. Ses observations sur la rade d'Alexandrie, accompagnées d'un important travail de collation de cartes du site, constituent une description exceptionnelle des fonds autour de l'île de Pharos. pleine mer, le site subit, après chaque période de mauvais temps, des modifications de sa configuration que seul un travail méthodique permet de première étude du site qui permit d'en voir toute l'ampleur. Empereur, Alexandrie redécouverte, Fayard, 1998. Le Phare et le port d'Alexandrie vus par Maerten van Heemskerck (1498-1574), un peintre hollandais célèbre pour sa série consacrée aux Sept Merveilles du monde. - On en connaît désormais l'aspect, et l'unesco souhaite inscrire le site sur la liste du patrimoine de l'humanité. métallique afin d’atteindre la surface à observer. les désordres sont causés par l’effondrement de parties en surplomb des plateaux où reposent les pièces antiques ; cela donne une idée des S. Morcos et N. Tongring, Gaston Jondet. C'était vraiment une merveille d'ingénierie, mesurant au moins 400 pieds de haut, ce qui en faisait l'une des structures les plus hautes du monde antique. Une des Sept Merveilles du Monde, le Phare d'Alexandrie fut le tout premier phare de l'histoire du monde, construit au IIIème siècle avant J.C par Ptolémée Ier. Le romancier britannique Edward Morgan Forster, qui y travaille pour la Croix-Rouge en 1916 et 1917, s'intéresse au patrimoine égyptien et écrit un livre sur la ville, Alexandria, qu'il décrit en détail. ». La carrière de Jondet à Alexandrie est cependant brusquement écourtée. Les fouilles archéologiques sous-marines du phare d'Alexandrie se déroulent depuis les années 90, en deux campagnes annuelles Que reste-t-il du phare d'Alexandrie? Il permettait aux marins d'accoster et constituait apparemment un très bon poste d'observation dans l'Antiquité. Il établit aussi que la dépression naturelle des fonds permettait le mouillage de flottes considérables dans d'excellentes conditions et que les bateaux au mouillage disposaient d'un vaste espace pour leurs préparations, à l'abri du vent. Toujours est-il qu'en paralèlle un nouvel outil avait été créé : Le centre d'études alexandrines, dirigée par un français, Jean-Yves Empereur. Sous l’eau, Focus on Alexandria, unesco, pp. On y sortit des eaux entre autres un colosse de granit La population de la ville fondée par Alexandre le Grand est d'environ 5,5 millions de personnes. etc), la forme, les dimensions, les décors, et d'en faire un dessin, voire de le photographier. Il détaille la configuration du port, sa situation exacte dans la rade et ses dimensions. Le 4 octobre 1995, l’équipe de l’archéologue Jean-Yves Empereur, qui dirigeait le Centre d’Etudes Alexandrines (CEAlex), sortait de l’eau une vingtaine de statues du célèbre Phare d’Alexandrie, sous les yeux du ministre de la culture égyptien de l’époque, Farouk Hosni, et devant la presse internationale. Il retrouve un grand brise-lames. Jusqu'à 20 participants par groupes de 2 ou 3. Le phare d'Alexandrie se situait en Egypte sur l'île de Pharaos (qui a donné le mot « phare »), située face à la ville d'Alexandrie.Cette île fut au cours des siècles reliée à la terre ferme par les alluvions du Nil, sur lesquelles on construisit une chaussée et un pont. Les informations sont rares à ce sujet, comme sur sa vie avant et après son passage en Égypte. Il était considéré dans l'Antiquité comme la septième des Sept Merveilles du monde. Le rapport qu'elle L'expert accuse Jondet de sérieuses négligences, et l'ingénieur est suspendu de ses fonctions le 20 juillet 1924. C'est l'un des monuments antiques le plus connu et le plus souvent représenté car c'était l'un des premiers phares et il était considéré comme la … Le mythique Phare d’Alexandrie est également emblématique de la fascination qu’exerce encore sur l’imaginaire des riverains de ... Les monuments d’Alexandrie sortent de terre sous les directives de Ptolémée Ier. De 6 à 10 ans. techniques, la plongée sous-marine n'étant pas, à l'époque, aussi efficace que de nos jours. Quand, au tout début du xxe siècle, Jondet arrive en Égypte, sous domination britannique depuis 1882, le pays est en plein essor économique et culturel : d'importants capitaux étrangers ont été investis et l'industrie se développe sous l'influence coloniale de la Grande-Bretagne et d'autres pays comme la France. Le phare a été commandé par un particulier : Sostratos de Cnide. de certaines pièces de la statuaire de l'époque grace aux bâtiments de la Marine Nationale. dernier put engager les explorations, sous la direction de l'Institut français d'archéologie orientale. Ainsi on parvient à construire des groupes De plus il voulait montrer sa puissance par l… Seule une coopération internationale entre archéologues permettrait d'entreprendre aujourd'hui des fouilles approfondies pour mettre enfin au jour le port antique de l'île de Pharos et confirmer l'extraordinaire richesse de la partie du site encore submergée. Homère (viiie siècle avant notre ère) fut le premier à en donner une description, dans le chant iv de L'Odyssée : « Il y a, en avant de l'Égypte, dans la mer aux nombreuses houles, une île qu'on appelle Pharos ; elle n'est éloignée que d'une pleine journée de marche d'un vaisseau creux, s'il a en poupe le souffle de la brise fraîche ; et là se trouve un port au bon mouillage, d'où on lance vers la haute mer les nefs bien équilibrées, quand elles ont fait leur provision à l'aiguade profonde. S. Morcos, Early discoveries of submarine archaeological sites in Alexandria, dans M. Mostafa et al.