Bien qu'en théorie il rétablisse les prérogatives du Sénat, des magistrats et des assemblées législatives, il conserve alors dans les faits un pouvoir autocratique et continue de gouverner comme seul chef de l'État. J.-C., l'état de santé d'Auguste s'aggrave, au point qu'il décide de remettre officiellement son sceau à Agrippa en présence de magistrats et des principaux sénateurs et chevaliers[220]. Octavien commence ainsi à faire cause commune avec les optimates, ennemis politiques traditionnels de César, menés par Cicéron[39]. Tous les pouvoirs du Sénat et du peuple passèrent à Auguste, et à partir de ce moment, une véritable monarchie fut établie, même si, encore maintenant, on nomme aux magistratures selon les lois. Profil de Fulvie à gauche et représentation d'Athéna Nike à droite. À l'époque de la bataille d'Actium, le […] On en a retrouvé la copie en Asie mineure. 1. Durant l'été 32 av. J.-C., Auguste inspecte les provinces d'Asie et de Bithynie puis se rend en Syrie. Vers le milieu du XXe siècle, Ronald Syme, qui a vécu la montée du fascisme en Europe, considère le principat comme une véritable monarchie. Il y aurait donc un parallèle entre la Pax romana et la Pax christiana. L'un d'eux notamment, Caius Sosius, profite de sa position pour critiquer ouvertement Octavien devant le Sénat. D’après Tacite, Annales, IIe siècle ap. L’étude du pouvoir impérial à Rome au travers de l’exemple du premier empereur romain Octave Auguste date de règne 27 av.J-C 14 ap.J-C De la République à L’Empire • A la mort de Jules César, une lutte pour le pouvoir s’engage et dégénère en une guerre civile qui va diviser Rome durant 10 ans. J.-C., Tibère est rappelé à Rome en juin 4 apr. », — Suétone, Vie des douze Césars, Auguste, 99, 1-2. Ce dernier paraît très impressionné par le sang-froid de son petit-neveu et de ses compagnons[a 6],[26]. J.-C., son genius est joint au culte des Lares des carrefours dans Rome, qui prennent le nom de « Lares Augustaux »[294]. Celui-ci appartenait à une famille de l’ordre équestre importante mais peu connue ; il fut gouverneur de la province de Macédoine jusqu’à sa mort en 58 av. Il joint donc au pouvoir consulaire (purement civil depuis Sylla) un imperium militaire, qu'il garde en permanence. Mais avant de s'attaquer aux Républicains présents en Grèce, en Orient et en Afrique, il est nécessaire de stabiliser la situation politique intérieure[92]. Mais Pompée refuse de combattre en Italie. À Rome, la situation devient très inquiétante. En ce qui concerne le titre de princeps, il dérive de l'expression latine primum caput qui signifie littéralement « la première tête ». Les alliances passées avec Sextus Pompée ne débouchent pas sur un nouveau conflit entre les deux triumvirs. Depuis la bataille d'Actium et la défaite de Marc Antoine et Cléopâtre, Octavien se trouve en position de force, ce qui lui permet de prendre en main le gouvernement de l'ensemble des territoires sous domination romaine. Ce choix semble être contredit lors de la lecture en public des volontés d'Auguste devant le Sénat en 23 av. Pline l'Ancien, dans sa description d'Auguste, attribue ce fait non à une quelconque fascination exercée sur les autres, mais à un complexe dû à une particularité oculaire, « des yeux glauques », qu'il ne voulait pas qu'on puisse remarquer. Tentant de fuir vers l'Illyrie, il est capturé par un chef barbare soumis à Rome qui le met à mort[84]. La ville est ensuite livrée au pillage et incendiée, servant d'exemple pour prévenir toute velléité de rébellion des autres villes italiennes[121]. À son retour en Italie en -59 ou -58 afin de se présenter au consulat, Caius Octavius meurt soudainement à Nola[16]. Alors que Marc Antoine parvient à se rapprocher de Pompée durant l'été -40, Octavien réagit et parvient à conclure une alliance éphémère en épousant Scribonia, fille de Lucius Scribonius Libo, un partisan puis le beau-père de Pompée[122]. La place forte finit par tomber, mais Octavien est blessé durant les combats[153]. Petit-neveu de Jules César, il est adopté par celui-ci. Mais les pouvoirs qui avaient été attribués aux trois hommes perduraient tant qu’ils ne seraient pas déposés ou remplacés par d’autres et aucune source ne nous dit qu’ils le furent avant 28-27. Chacun possédait cinq légions qu'ils placèrent de chaque côté du fleuve. Les soldats stationnés à Brundisium, qui attendent de partir pour la Macédoine pour participer à l'expédition en Parthie ou qui se chargent de l'approvisionnement lui font bon accueil et le reçoivent comme le fils de César[a 11]. 3) doc.7.b : Quel est le rôle politique du peuple ? Vers le 25 mars -44, un courrier de sa mère lui apprend la mort de César, assassiné aux ides de mars -44[24],[23]. Il mêla l'outrage aux supplices qu'il prononça contre les plus illustres captifs. D'autres ouvrages comme l'Épitomé de Caesaribus, faussement attribué à Aurelius Victor, affirment que l'on baissait les yeux devant l'empereur, comme s'il émanait de lui une puissance divine. Auguste prend alors la tête des opérations militaires dans la campagne contre les Cantabres[215]. La nouvelle magistrature n'est en fait qu'une dictature déguisée, à ceci près qu'au lieu d'un seul dictateur, il y en a désormais trois. Avant de partir pour prendre la Gaule cisalpine des mains de Decimus Brutus[71], il réunit le Sénat de façon non officielle le 28 novembre au soir[55] pour une séance nocturne sur le Capitole[69] et tente de renforcer sa position en s'assurant la promulgation des lois du mois de juin qui placent ses partisans à la tête de provinces clés[66]. » ». Le Sénat confie dans un même temps le commandement de la flotte à Sextus Pompée et confirme Brutus et Cassius à la tête des provinces de Macédoine et de Syrie dont ils ont pris le contrôle. Marc Antoine, en restant en retrait, n'a pu empêcher Octavien de profiter de ces évènements pour renforcer sa position, notamment grâce au contrôle de onze légions supplémentaires. Les provinces confiées à Auguste entraient, elles, dans la tradition des grands commandements extraordinaires dont la pratique avait été introduite dans la République tardive à partir de la loi Gabinia, et dont l'exercice n'impliquait pas celui d'une magistrature urbaine. Né au milieu des crises de la République romaine, Auguste met fin aux guerres civiles et instaure un nouveau régime politique, le Principat, qui devait durer cinq siècles.Ayant beaucoup de pouvoirs dans tous les domaines, il affirme pourtant n'être qu'un simple citoyen romain. Auguste avait les yeux vifs et brillants; il voulait même que l'on crût qu'ils tenaient de la puissance divine. Ainsi, il devenait plus dangereux de manifester son opposition à la sentence prononcée durant un procès, accroissant le contrôle de l'empereur sur le fonctionnement des tribunaux[245]. En -50, le Sénat, mené par Pompée, ordonne que César revienne de Gaule et disperse ses troupes. Contrairement à Ronald Syme, Klaus Bringmann ne pense pas que la possession du pouvoir ait constitué pour Auguste une fin en soi. Peu après, Octave fait sa première apparition en public, en 51 av. Pour ce faire, il proclame qu'il est prêt à mettre un terme à la guerre civile avant qu'elle n'éclate et qu’il est prêt à renoncer à sa fonction de triumvir, à la condition que Marc Antoine en fasse de même. Au contraire, il l'accepte et décide d'assumer son adoption[31]. Elle est dédiée à ses fils adoptifs Lucius et Caius. Un nouveau régime est fondé, qui fonctionne comme une monarchie derrière une façade républicaine. Même si cette nomination est purement honorifique et ne confère aucune autorité, elle permet à Octave de se faire connaître auprès du peuple romain. J.-C. marque ainsi traditionnellement l'avènement d'un nouveau régime politique à Rome : l'Empire, ou principat, dont Auguste est de fait le premier chef suprême, réunissant en sa personne le pouvoir de commander à la ville et aux armées, le pouvoir de faire les lois et d'opposer son véto, le pouvoir de recenser le peuple et de réformer l'album du sénat tout en bénéficiant de l'inviolabilité physique et sacrée, héritée des tribuns de la plèbe. Atia se remarie rapidement alors qu'Octave a six ans. Le monde romain n'est alors plus menacé, au cours de cette période, par de grandes guerres d'invasion ou par des confrontations contre des rivaux équivalents pendant près de deux siècles. Lire la suite, Les chevaliers romains constituent un sujet d'étude qui a été entièrement renouvelé dans les années 1970, notamment par deux personnalités, Hans-Georg Pflaum et Claude Nicolet. Après le succès de la campagne, Octavien et Agrippa retournent à Rome mais Titus Statilius Taurus reste sur place et poursuit l'expédition plus au sud. Sa toge est attachée par une ceinture qu ressemble à une longue corde. En juillet -43, une ambassade formée de centurions est envoyée par Octavien à Rome pour demander que lui soit remis le consulat laissé vacant après la mort d'Hirtius et Pansa[85]. » Ayant ensuite congédié tout le monde, […] tout à coup il expira au milieu des embrassements de Livie, en prononçant ces mots : « Adieu, Livie : souviens-toi de notre union ; adieu ». La famille dont il est membre, la gens Octavia, une famille respectable mais modeste[3] puisqu'elle n'a jamais atteint les honneurs d'une magistrature importante[4], est originaire de Velitrae, ancienne ville volsque en bordure du Latium vetus[5],[6]. La mêlée reste désordonnée, sans véritable vainqueur. L'accord territorial entre les triumvirs et Pompée commence à s’effriter lorsqu'Octavien divorce de Scribonia, qui vient de mettre au monde sa fille Julia, pour épouser Livie, elle-même enceinte de Drusus, le 17 janvier 38 av. L' empereur est au sommet de la pyramide sociale romaine.Il détient les pouvoirs : - législatif: il est consul. Pompée, par exemple, a porté ce titre. Ils fondent une nouvelle magistrature de cinq ans, baptisée Triumviri Rei Publicae Constituendae Consulari Potestate soit « les Triumvirs aux pouvoirs consulaires pour le rétablissement de la République », abrégée en III VIR RPC sur les inscriptions et connue sous le nom de second triumvirat[88]. Le 1er janvier -42, le Sénat déifie Jules César, le faisant entrer dans le panthéon des divinités reconnues par l'État romain sous le nom de Divus Iulius. Contrairement au souhait du poète mourant, l’œuvre n'est pas détruite mais récupérée par Auguste dont elle sert les intérêts[255]. L'expédition est un échec et Rufus est défait en mer, ne parvenant même pas à débarquer en Sicile[101]. Craignant, dit-on, qu'Auguste ne rappelât Agrippa pour lui donner l'empire, elle empoisonna des figues encore pendantes à des arbres où Auguste avait l'habitude de les cueillir de sa propre main ; elle mangea les fruits sur lesquels il n'y avait pas de poison et lui présenta ceux qui étaient empoisonnés. Par ces mots, Auguste livre son point de vue sur la vie humaine qu'il tourne en dérision. Sa cape est maintenue attachée par un long tissu autour du cou, le tout fixé par une attache e… Après que les troupes romaines se sont emparées du royaume d’Arménie en 34 av. Selon certaines sources, qui exagèrent peut-être les faits dans un but de propagande contre Octavien[120], le 15 mars, jour anniversaire de l'assassinat de César, Octavien fait exécuter 300 sénateurs et chevaliers romains de Pérouse (dont des parents de Properce) pour avoir soutenu Lucius Antonius[122],[a 16]. En effet, en tant que principal héritier, c'est à Octavien qu'échoit la tâche d'honorer les dispositions testamentaires de César et de verser ce qui revient aux vétérans et à la plèbe notamment[45]. Impopulaire auprès des habitants expropriés ou menacés de l'être, Octavien doit également gérer le mécontentement grandissant des vétérans qui ne sont pas satisfaits de leur traitement. Entre autres travaux publics, Auguste fait construire le forum d'Auguste. Il installe ses vétérans en dehors de l’Italie et restitue à leurs propriétaires officiels 30 000 esclaves qui avaient fui Rome pour rejoindre Pompée en Sicile[146]. D'autres rapportent qu'un père et un fils le suppliant de leur accorder la vie, il ordonna qu'ils tirassent au sort ou qu'ils combattissent ensemble, promettant la grâce au vainqueur, et il vit le père succomber sous l'épée de son fils, et le fils se donner volontairement la mort. Il profite de cette occasion pour se poser aux yeux du peuple en victime du consul Marc Antoine, ce dernier l'ayant contraint à se défaire de ses propres biens pour honorer le testament de César[43]. À la suite de ce dernier incident, qui met fin définitivement à toute chance de réconciliation entre les deux triumvirs, Octavien gagne le soutien de deux sénateurs importants, Lucius Munatius Plancus et Marcus Titius, dont les informations vont lui permettre de confirmer ses accusations envers Marc Antoine[161]. Il y est fait mention également dans Velleius Paterculus ( Histoire romaine , II, 93-94) et dans les Annales de Tacite (I, 5-10). Octave reçoit une éducation typique d'un jeune aristocrate romain, apprenant à la fois le latin et le grec et formé pour devenir un orateur. Arrivé à Tarraco en fin d'année 27 av. J.-C., il y inaugure son huitième consulat le 1er janvier 26 avec Titus Statilius Taurus pour collègue[213]. Lire la suite, Personnage qui n'aurait sans doute jamais passé à la postérité s'il n'avait été utilisé par Sénèque dans son traité De clementia pour montrer que l'empereur Auguste savait pardonner. Peut-être persuadé d'être sur le point de mourir, Auguste aurait renoncé à mettre en place une succession dynastique et aurait jugé plus raisonnable de transmettre sa fortune et sa clientèle à Agrippa, un pouvoir considérable, tandis qu'il remettrait ses pouvoirs de prince au Sénat et au peuple[224]. J.-C. le second triumvirat avec Lépide et Antoine. Malgré tout, le Sénat fait placer dans la Curie un bouclier doré portant la mention virtus, pietas, clementia, iustitia, c'est-à-dire qu'il associe la personne d'Auguste aux valeurs essentielles des Romains : la vertu, la piété, la clémence et le sens de la justice[201],[137]. Par ce décret, les triumvirs cherchent en partie à s'enrichir grâce à la confiscation des biens des proscrits afin de verser les soldes aux troupes pour s'assurer leur loyauté dans le conflit qui se prépare contre les assassins de César, Marcus Junius Brutus et Caius Cassius Longinus[95],[96]. Après la dissolution du second triumvirat, et la remise au Sénat et au peuple romain des pouvoirs exceptionnels dont il avait disposé au cours de la dernière décennie, Octave fait mine de restaurer les institutions républicaines, mais en apparence seulement. Il met ensuite le siège devant la ville de Modène. Au mois de juin, Octavien s'est déjà assuré la fidélité de près de 3 000 vétérans césariens auxquels il doit verser une solde de 500 denarii[48],[49]. En 46 av. Les triumvirs tentent de négocier des accords avec lui afin de gagner son soutien et celui des 250 navires qu'il commande[123]. Lire la suite, Marcus Vipsanius Agrippa fait partie de ces hommes peu nombreux qui ont vu la chance passer à leur portée, et qui ont su la saisir. Auguste remporte ainsi sa principale victoire diplomatique, sans qu'aucun combat ne soit livré. Or il est capital pour lui de conserver un tel pouvoir s'il veut être en mesure d'atteindre ses objectifs de réformes institutionnelles. De plus, les soldats qui ont combattu sous les ordres de Brutus et Cassius et qui pourraient rejoindre le camp d'un opposant politique s'ils ne sont pas apaisés, réclament également des terres[108]. Auguste donne sa fille en mariage à Tibère et non à Drusus car il ne souhaite pas briser le mariage de ce dernier avec Antonia Minor, alors que Vipsania, épouse de Tibère, n'est que la fille du premier mariage d'Agrippa[274]. Les embarcations capturées vont servir à assurer l'approvisionnement de l'armée qui progresse le long des rivières vers l'est, dans le pays des Iapodes. Dans ses Memoirs of the Court of Augustus, l'écrivain Thomas Blackwell (1701-1757) rapproche Auguste du prince selon Machiavel, le qualifiant d'« usurpateur sanguinaire et vengeur », « malveillant et sans valeur », « d'un niveau médiocre » et « tyrannique »[m 5]. C'est durant son séjour sur l'île qu'il décide de remarier sa fille à Agrippa qui fait le déplacement depuis une province en Orient pour la célébration du mariage à Rome[246]. Il y remédie au moyen de sangles et d'éclisses. Pour la deuxième phase de la campagne d'Illyrie, Octavien se tourne vers le sud, le long du littoral dalmate. Bien que prêt à se rassembler sur l'heure pour constituer une force armée et venger le meurtre de César, Octavien préfère temporiser[a 11]. Cette nouvelle provocation envenime encore des relations déjà très tendues entre les deux triumvirs[154]. Si Auguste se défend en invoquant l'intérêt public[239],[226],[238], l'attaque de Murena porte toutefois ses fruits et plusieurs jurés votent l'acquittement de Marcus Primus, pourtant reconnu coupable, mettant ainsi en doute la parole d'Auguste[236],[240].