La colonne Trajane est une colonne d’ordre dorique haute de 40 mètreset a été taillée pour faire partie du Forum de Trajan. La solution choisie présente le meilleur compromis théorique entre angle de vue et distance. Là, il voit le fils d’Ilia (Hinc videt Iliaden...) portant sur les épaules les armes d’un chef et les actions retracées au-dessous des statues alignées des héros. 109Si l’on admet que les terrasses donnaient accès à la thématique d’au moins vingt spires, la visibilité des spires hautes de la colonne, donc la lisibilité de scènes aussi référentielles que la mort de Décébale, n’est pas établie. Le fond dominant de la frise devait être en rapport avec cette vision culturelle, un fond de couleur sombre, ce qui est conforme aux principes de l’optique antique. IIIc, spire 14-15 ; pl. Concluons cette longue note en soulignant que la présence de colonnes à frise sur le monnayage rend surprenantes les théories relatives à la réalisation des reliefs à l’époque d’Hadrien (voir notre Introduction, notes 95 et 100). J. André, R. Bloch et A. Rouveret). Comment rendre compte de cette contradiction158 ? Cette seconde signification paraît cependant confirmée par le fait que le terme vertex est adapté au mécanisme de lecture de la frise. Ces principes étaient connus des praticiens de l’image et de l’architecture antiques. Turcan 1995, p. 156, critique aussi cette solution : « Mais ce balcon n’aurait laissé voir les spires qu’à une hauteur fixe [...] ». IVc, spire 20-21. Dans un ... (en 1018) la célèbre colonne d'Hildesheim, dont la frise en spirale relate la vie de Jésus. Deux cas de figure sont dans ce cas envisageables. 10 août 2016 - Recenser les images concernant cette colonne. Même chose, à quelques nuances près, dans la Notitia urbis Romae regionum XIIII, composée entre 357 et 449 (Codice topografico della città di Roma 1940, p. 68 et 174 ; cité également dans Lugli 1965a, p. 53) : Templum divi Traiani et columnam coclydem altam pedes CXXVIII semis ; gradus intus habet CLXXXV, fenestras XLV. Trayan sütunu (lat. (Ornaments from Trajan's Column). Merci, nous transmettrons rapidement votre demande à votre bibliothèque. 110Les imbrications de boucliers, daces ou romains, constituaient un autre élément iconographique aisé à utiliser par les sculpteurs : il permettait de distinguer visuellement, jusqu’à une grande hauteur, les scènes de bataille et, dans celles-ci, les masses de combattants191. Nous sommes loin des quelques spires supplémentaires envisagées par les détracteurs de la vision à mi-hauteur. Mais quand celles-ci auront été inclinées vers l’avant, comme il a été prescrit ci-dessus, elles apparaîtront alors à nos yeux d’aplomb et à l’équerre185. 79Il faut cependant convenir que, quelle que soit la hauteur attribuée aux terrasses, les faces SE et NO étaient plus aisément visibles que les autres faces et angles du fût. Bref, nous voici devant un ensemble de reliefs dont la cohérence de conception et de réalisation ne fait pas de doute, et qui demande : à être confronté à l’environnement architectural et urbain de la Rome de Trajan, à titre d’élargissement et de vérification des conclusions tirées de l’étude de la seule frise historiée ; à être interprété, pour que s’en dégagent les valeurs de représentation qui, analysées et mises en système, décriront « l’idéologie trajanienne » ; enfin, à être confronté aux attentes du public romain, afin de mieux cerner les conditions de réception de ce système idéologique. Vision perpendiculaire et vers le bas (d’après les dimensions données par Farinella 1981). Sur les déformations optiques nécessaires dans l’architecture antique, consulter la bibliographie donnée par Gros 1982, p. 689. 71 Rouveret 1989, p. 89 (d’après Cicéron, Academica, II, 34, 112), et ibid., p. 74. 69Le champ visuel de référence peut aussi être calculé à partir de la vision à mi-hauteur (fig. De ce nid d’aigle, le spectateur a un regard plongeant vers le pied de la colonne (les segments A* et B*, inversion des segments A et B depuis le sol, matérialisent ce cône visuel) : cette aire de regard préférentiel englobe alors les spires 2 (segment B*) à 8 (segment A*), autrement dit : depuis une terrasse à 19,37 m de hauteur, un observateur distinguait les spires 2 à 23, et ce (nous insistons) dans de bonnes conditions. La Colonne Trajane, Decrite Par W. Froehner Musée du Louvre, Wilhelm Froehner Full view - 1865. 191 Nous avons relevé : face SE, pl. Sur chaque face et angle, Trajan apparaît en tunique sur les spires 12 à 16 (fig. Planches VI et LVIIc, spire 22-23 : présentation de la tête de Décébale ; planche XIc, spire 21 : début de la poursuite de Décébale ; planche XVIII, spire 22 : poursuite de Décébale ; planche XXIb, spire 21 : poursuite de Décébale ; spire 22 : combat où apparaît le second numen féminin ; planche XXVIb, spire 22 : mort des fidèles de Décébale ; spire 23 : derniers combats ; planche XXXVI, spire 22 : suicide de Décébale ; comparer, sur la même planche, la hauteur de cette spire avec celle de la capture du trésor (spire 21), l’agrandissement délibéré de la scène de soumission (spire 20) ou de la scène de siège (spire 18), et l’étrécissement intermédiaire de la spire 19 ; et planche XLV, spire 22 : capture des derniers fidèles de Décébale. Repères pour la préhistoire. qui entrent dans l’aire de regard d’un spectateur placé sur la terrasse. Les cendres de l'Empereur auraient été placées à la base de cette colonne, dans une urne d'or. 37Les règles théoriques visant à garantir une bonne vision ont été énoncées par Ptolémée. 99Cela n’a, en fait, rien de surprenant. Some of the technologies we use are necessary for critical functions like security and site integrity, account authentication, security and privacy preferences, internal site usage and maintenance data, and to make the site work correctly for browsing and transactions. Pour la spire 19, limite de la zone visuelle, la distance de vision est identique, mais l’angle est plus favorable, donc la visibilité est meilleure pour la spire 19, vue depuis la terrasse, que pour la spire 6 vue depuis le sol : elle était donc, sans doute, visible. Encore faut-il s’entendre sur la signification des termes « monument » et « document »31. 194 Face E : spire 14, pl. Il est logique de supposer qu’une inscription sur ces supports prestigieux retenait davantage le regard d’un observateur. Froehner, W. 1865. Ce silence est d’autant plus regrettable que les descriptions du Forum d’Auguste et du temple d’Apollon Palatin par Properce et Ovide comportent de précieux renseignements quant au programme iconographique de ces ensembles54. Les faces SE, S et SO développent, quant à elles, la thématique de l’affrontement plutôt que de la transformation de la Dacie195. Dans ce cadre officiel, la difficulté de la lecture est la conséquence de la volonté d’exhaustivité dans la description du rite, si bien que la stèle, monument de piété, était en elle-même à la fois document relatant le rite et preuve de la précision de son déroulement28. 108De manière générale, les points forts des reliefs coïncident avec le dispositif architectural. Détail de la frise de la colonne Trajane, inaugurée à Rome en 113 après J-C : la figure de la Victoire sépare le récit des deux campagnes menées par l'empereur contre les Daces Moulage en plâtre réalisé en 1861, hauteur environ 100 cm Museo della Civilità Romana, Rome Crédits : AKG [...] Les formes des personnages ont dû être traitées, en principe, sans trop d’égard à l’impression du spectateur, ni même, peut-être, à l’emplacement destiné à l’œuvre terminée. Pline pense au verbe grec gliphein, équivalent du latin caelere, « ciseler ». observer, analyser, essayer de comprendre les décors publics et privés que fait exécuter et où évolue l’oligarchie romaine, en partant des années qui précèdent Pharsale, et en s’arrêtant à l’étude des monuments directement liés à la bataille d’Actium201. Pensa 1969-1970, p. 267-274, a fait le point sur les hypothèses. 160 Je remercie la Dottoressa Lucrezia Ungaro qui a attiré mon attention sur le caractère surprenant, de son propre aveu, du dispositif de suspension de cet élément. Supposer leur existence à l’époque de Trajan revient à déplacer le problème : on passe d’un monument difficile certes, mais dont on peut étudier l’organisation et les caractéristiques (la frise), à des documents hypothétiques (les rouleaux illustrés), dont plusieurs chercheurs disent non seulement qu’ils ont été créés tardivement, mais qu’ils l’ont été justement à l’imitation des colonnes historiées, dont la colonne Trajane est le prototype36. 62 Schuhl 1933, p. 30. 16 Ibid., p. 21 : « du point de vue d’un spectateur antique, ce problème [de la lisibilité intégrale de la frise] était, tout simplement, inexistant ». LIVRE - Depuis l'an 113, elle s'élève, inaltérée, dans le ciel de Rome. La Colonne Trajane et les Forums impériaux (Collection de l'École française de Rome t. 382) (French Edition) - Kindle edition by Martin Galinier. 71On l’a dit, ces calculs sont tributaires des reconstitutions architecturales élaborées par les archéologues. Sans trancher le débat entre archéologues et architectes, il est un élément qui nous intéresse dans ses propositions : l’unique terrasse qu’accepte James Packer en 1988, celle de la Basilica Ulpia, atteindrait une hauteur d’environ 15,75 m, corrigée en 1997 en 15,10 m. Il évoque encore la possibilité pour les spectateurs romains de disposer d’un second poste d’observation surélevé, en l’occurrence les degrés du Temple du Divin Trajan141. [...] Issue sans doute d’une réflexion sur certaines pratiques artistiques, elle est ensuite venue leur donner un fondement théorique permettant de les rendre plus méthodiques et plus précises ». La frise qu'ils forment est longue de près de 200 mètres et divisée en 155 scènes , disposées en 23 spires , dans lesquelles apparaissent 2 570 personnages , dont 634 Daces . Par rapport aux spires 1 à 6, la distance est identique mais l’angle est moins prononcé, donc la vision est, dans ce cas, plus favorable. 26 Le silence qui touche les inscriptions n’est cependant pas surprenant quand les Anciens, à l’exception de Pausanias, restent muets devant Zeus Olympien. 40). 49Pline utilise le terme firmior ; or, la firmitas, nécessaire aux réalisations architecturales, est une qualité primordiale de l’architecture, reconnue par exemple au pont d’Apollodore100. 22Les rares occurrences littéraires qui mentionnent la colonne insistent sur sa destination et, plus succinctement, sur sa silhouette. Reste à comprendre comment s’articulent leur visibilité supposée et la lecture de leur discours. 120 Piazzesi 1989, p. 176. 121 Piazzesi 1989, p. 169, explique : « Sur le côté nord-ouest de la Basilica, s’ouvraient quatre passages, deux en correspondance avec les portiques devant les bibliothèques ; les deux autres donnaient sur des escaliers : seul demeure, au sud-ouest, un mur central par lequel on accédait au toit en terrasse au-dessus des nefs latérales de la Basilica et des portiques en façade des bibliothèques : de là, il était aisé d’observer les reliefs de la colonne Trajane » (l’auteur cite et reprend les positions de Amici 1982, figures 62-63). L’abondance de la lumière joue bien sûr un rôle primordial, que renforce la mise en couleur des lettres creusées dans la pierre (les vestiges de ce dernier dispositif sont nombreux) ou la dorure pour les lettres de bronze. La colonne Trajane est une colonne commémorative construite en 113 ap. Nous renvoyons à ces deux auteurs et aux passages de Panofksy 1975, consacrés à la perspective dans l’Antiquité, pour un tableau plus complet de l’optique grecque et de son application en art et architecture. 92Il suffit de confronter disposition architectonique et impératifs iconographiques pour se rendre compte qu’un accroissement constant de la hauteur des spires serait inefficace. Dans ce domaine, la colonne Trajane n’innove pas. 26), n’est pas la mieux éclairée par le soleil. Son bas-relief s'enroulant autour de son fût est célèbre et décrit la victoire de l'empereur Trajas sur les Daces lors des deux guerres daciques (101-102 et 105-106). Il est, très normalement, fixé sur un support posé au sol à la perpendiculaire de cette base, donc face au spectateur. Ornements de la Colonne Trajane. Sur l’imposante bibliographie consacrée à la question, consulter encore Mansuelli 1969, et Becatti 1982, p. 540-542, qui conclut que la dédicace fait référence, non à une hauteur entre Capitole et Quirinal, mais aux travaux nécessaires pour entailler les pentes des deux collines. Pour un commentaire de cet extrait : Rouveret 1989, p. 34. Enfin, entre sa mère et sa sœur, le dieu lui-même, Apollon Pythien, dans sa longue robe et chantant » (trad. Par sa technique de sculpteur, Phidias aurait donc maîtrisé le problème de la distance et de l’illusion perspective. Properce élabore sa description du temple d’Apollon Palatin selon le même principe70. La « théorie dynamique » de la lecture, qui consiste « en la rencontre du scripteur et du lecteur »190, prédisposait l’observateur romain à une telle recomposition mentale, à la nuance toutefois que les structures idéologiques des reliefs, rigoureusement assemblées, développaient un discours cohérent, certes épidictique et épitomique, mais aussi guidé, orienté. Une confirmation de ce souci se rencontre chez Vitruve qui, une fois encore, propose un compromis entre règles architecturales et disposition optique, un « aménagement » (adiectio) : Tous les éléments de l’ordre [ionique] qui prendront place au-dessus des chapiteaux des colonnes [...], doivent présenter en façade une inclinaison vers l’avant correspondant à 1/12e de leur hauteur, et ce pour la raison suivante : quand nous nous trouvons au pied de la façade d’un temple, en supposant que deux lignes soient tirées à partir de notre œil, l’une touchant le bas de l’édifice, et l’autre son sommet, cette dernière sera la plus longue184. Cupid raising bunches of flowers with both arms Created around the same time. 23Nous retrouvons la fonction funéraire et la grande hauteur chez Cassiodore : « Ses os furent placés dans une urne d’or sous la colonne du Forum qui porte son nom. IXb, des Daces accueillent Trajan ; sur le même axe spire 13, des togati romains accompagnent l’empereur, alors que la spire 12 présente la soumission de Décébale (même chose face NE, pl. Picard14, Filippo Coarelli se contente de volumina écrits, et non illustrés15, cependant sa perception de la frise est identique : la visibilité des reliefs n’a pas été prévue par le commanditaire, puisque les Anciens se contentaient des commentaires conservés dans les bibliothèques16. La colonne Trajane (en latin : Columna Traiani) est une colonne triomphale romaine située sur le forum de Trajan à Rome.Elle mesure 40 mètres de hauteur. Bref, à partir d’un point d’observation à 15,10 m de hauteur, le spectateur pourrait étendre son regard de la base du fût (la spire 1 est moins loin d’un observateur installé sur la terrasse que la spire 4 depuis le sol) à la spire 19, et ce dans des conditions de distance et d’angle qui se révèlent, d’après nos schémas, convenables. Ces portraits étaient, à l’origine, intégrés à des clipei dont la structure a pu être reconstituée (fig. Hill 1965, p. 158-160, propose d’identifier le bâtiment au temple de Iuppiter Victor sur le Palatin. Le procédé épitomique prenait de la sorte sa force, tout en coexistant, comme dans la littérature antique, avec la narration extensive des événements. 53 Voir notre contribution sur ce point : Galinier 2001. 46Ces conseils ne furent guère suivis d’effet dans la réalité97, et ainsi en est-il des bibliothèques du Forum de Trajan : l’une s’ouvre au nord-est, l’autre au sud-ouest – ce qui peut constituer un moindre mal pour deux bibliothèques affrontées. Les dernières scènes présentent certes les événements marquant la victoire romaine, mais le thème est aussi présent à mi-hauteur de la frise, par la Victoire ailée (scène 78) ou la charge de Trajan à cheval (scène 97). La possible difficulté à percevoir les ultimes spires ne remet pas en cause cette narrativité d’ensemble. 34 Picard 1992, p. 133-141 ; Picard 1996, p. 257. 35) : la vision perpendiculaire correspondrait à la spire 6. On peut cependant remarquer que la face NO, qui présente la Victoria Augusti (fig. No Christian tombs or cemeteries were found on the island, with the exception of merely six crypto-Christian tombstones with pagan inscriptions. Ainsi Dion Cassius : Il fit élever sur le Forum (agora) une haute colonne (kiona megiston), destinée à la fois à lui servir de tombeau et à être une preuve de travail fait pour cette place (agoran) ; cet endroit, en effet, étant montagneux, il le défonça de toute la hauteur de la colonne, et en fit ainsi une plaine41. Euclide, Damien puis Vitruve, Lucrèce, Sénèque et enfin Claude Ptolémée en 127-151 après J.-C.78, ont fait de cette perspective, de l’acte de « voir à travers », une condition indispensable à la vision. La scaenographia est la réalisation en trompe-l’œil de bâtiments dans les décors de théâtre (ibid., p. 57, et p. 66 pour la définition des termes grecs et latins). Broneer 1965, p. 816, et Snodgrass 1965, p. 238-239, ne remettent pas en cause cette restitution, mais, à juste titre, la fonction d’échafaudage de ces étages lors de l’érection de la statue. 70 Properce, Elégies II, 31 : « Le grand César [Auguste] vient d’ouvrir le Portique d’Or de Phébus. Décrivant la statue d’Hécate due à Ménestrate et conservée dans le temple de Diane à Ephèse, Pline l’Ancien précise : « Les gardiens du temple conseillent de ménager sa vue quand on contemple l’œuvre, si vif est l’éclat lumineux du marbre »104. Description statique de la Colonne Trajane Postes romains en haute Moésie, préparation de la campagne contre les Daces. Voilà bien une étymologie qui correspond pleinement à la valeur guerrière : reproduire sur le bouclier de chacun les traits de celui qui s’en est servi182. Sur un sesterce des années 104-11164, sont visibles l’écrin des portiques, le temple au centre sur un haut podium, l’autel devant le bâtiment, la façade, le décor du tympan, les deux victoires et la divinité au zénith du fronton, enfin la statue cultuelle dans la cella, autant d’éléments mis en valeur dans cette figuration simplifiée. Une autre des faces de cette base a conservé un fond bleu. Entrait peut-être en compte la « luminescence » naturelle du marbre de Carrare, mais quoi qu’il en soit de cette dernière qualité et de sa capacité à émettre une radiatio, la colonne Trajane possédait, par sa matière et l’adjonction de couleurs, la qualité que la théorie optique énonçait comme essentielle à la vision : elle offrait un « spectacle franc » aux regards, un corps suffisamment compact et éclairé, pour reprendre l’expression de G. Simon. 35 – Schéma des conditions de visibilité de la frise. Adresse : Palazzo Farnese Piazza Farnese, 67 I-00186 Roma Italia. 38 Stucchi 1989, p. 249-252, fait le point bibliographique et commente un certain nombre de types monétaires, dont ceux, exceptionnels, surmontés d’une chouette. Il conduit à l’île qui porte aujourd’hui le nom d’Ostrova. Celui-ci avait en effet décidé que l’on graverait dans le bronze et le marbre le commentarium des Jeux, afin que le souvenir de la célébration fût conservé (ad conseruandam memoriam tantae b[eneuolentiae ––– deorum]), ce qui nous ramène encore à la monumentalisation du culte ». On peut en déduire qu’à partir de terrasses hautes de 12 m, le champ visuel englobe dans de bonnes conditions les spires 10 à 14, d’autant que l’angle visuel est, pour la même distance, moindre qu’au sol. L’étroitesse relative de la place autour de la colonne Trajane est évidente (fig. Commentaire dans Martines 2000, p. 30. La colonne mesure 40 mètres de haut environ et a un diamètre de 3,80 mètres. L’absence de lumière noie les couleurs dans l’obscurité, son trop-plein dans l’illumination. Bien que la reconstitution n’ait pas de prétention archéologique, les éléments sculptés en argent doré ressortent distinctement sur le fond bleu du lapis-lazuli114. 4Pour reconstituer le mode de perception originel des œuvres antiques, Paul Veyne s’est efforcé de replacer les œuvres d’art de l’Antiquité dans leur quotidien, effaçant par là le statut exceptionnel dont elles jouissent dans la culture contemporaine. 31Les monnaies romaines constituent un bon ensemble de départ pour dégager les habitudes de regard romaines. 174 Schäfer 1979, figure 8. Plus sûrement il prévit, dans le cas de Zeus Olympien, un dispositif architectural pour compenser la taille de la statue. Preuve que, à la fin de la République et dans un milieu romain cultivé (de culture hellénistique), les théories optiques tombent sous le sens. La distance séparant au sol les deux portiques, en façade des bibliothèques (longueur NE/SO), est de 25 m, celle séparant façade de la Basilica et mur nord-ouest de 20,20 m (largeur SE/NO) (fig. Ministère de la maison de l'empereur et des beaux-arts. Ceci est dû au fait que ces objets étaient situés à hauteur d’homme, de plain-pied avec les éventuels spectateurs. Paris. XLV. 92 Nous utilisons et résumons les citations et le commentaire de Damien disponible dans Panofsky 1975, p. 69-71. En effet, si notre vision résultait du ‘choc des simulacres’, il est vrai que ceux-ci auraient du mal à franchir les espaces étroits. La colonne Trajane a été construite en 113 après JC. Ce ouvrage présente les 140 scènes de la frise avec leurs description Topics: Trajan's Column (en), Colonne trajane, [ SHS.ARCHEO ] Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory Dans ces conditions, la base du cône visuel inchangé (segment A) atteint la spire 17. EGESTVS, « Le sénat et le peuple romain, à l’empereur César Nerva Trajan Auguste, fils du divin Nerva Auguste, germanique, dacique, grand pontife, en sa 17e puissance tribunitienne, salué imperator pour la 6e fois, consul pour la 6e fois, père de la patrie, pour faire savoir de quelle profondeur la colline et l’endroit ont été creusés par de si grands travaux. 143 Les ouvrages classiques à propos de la colonne aurélienne demeurent : Petersen-Domaszewski-Calderini 1955 (édition originale : 1896) ; Wegner 1931 ; Pallottino et alii 1955 ; Becatti 1960. La traduction du texte d’Ammien n’est pas satisfaisante, mais pas plus que l’idée de monter sur la base des colonnes historiées, ce qui est impossible. Précisément, la Basilica Ulpia a repris le modèle républicain du déambulatoire extérieur au-dessus de la nef latérale154. XXXV, 29 (trad. III.2, une peinture de la Salle des Masques de la Maison d’Auguste ouvrant sur une perspective axiale, à travers une porte monumentale encadrée de piliers. 5Il est vrai que la rareté des témoignages incite à s’interroger sur la perception des images dans l’Antiquité. La hauteur de cent pieds a en effet été reprise par les empereurs désireux d’égaler Trajan50. Et si l’on conserve l’angle de référence tout en reportant les segments A et B (figure 37), on constate que les spires 16 à 21 ( ?)